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Au rythme de concertos, de violon, d'amour et d'humour, ce roman nous fait découvrir l'Amérique avec un regard neuf, celui d'un quinquagénaire qui la découvre après avoir parcouru le monde entier et surtout le proche orient envers lequel il ressent une grande attirance.
Été 2001. Le cinéaste européen Peter Waltman s'envole vers les États-Unis. Il doit y présenter son dernier film et réaliser pour Arte un documentaire consacré à la célèbre violoniste Frederika Murray.
Il ne sait pas encore que Willy, son collaborateur sur de nombreux tournages au Moyen-Orient, vient d'être assassiné en Bavière.
Waltman découvre l'Amérique, fasciné par la beauté, la vitalité et la violence de ses villes : New York, Philadelphie, Washington, San Francisco, Los Angeles, Chicago... Il y croise son producteur, des patrons de majors californiens, des artistes, des journalistes mais aussi des êtres beaucoup moins favorisés, voire dangereux.
Ses incursions répétées avec Willy en terre d'Islam pour la BBC et d'autres chaînes lui ont fait côtoyer des figures majeures de la guerre d'Afghanistan contre les Russes, tels le commandant Massoud et Oussama ben Laden.
Ont-ils filmé des choses qu'ils n'auraient pas dû voir ?
Dans ce roman conduit avec force, les événements suivent une pente surprenante et implacable qui n'interdit pas l'irruption de l'amour ni la hantise de la mort. L'auteur de Mes vies américaines y affronte la complexité du monde avec ce goût déjà ancien de l'art des naïvetés tempérées que peut enseigner la fréquentation assidue de Nabokov, Borges ou Gombrowicz.
Peter, Frederika, la plupart des personnages principaux sont autant de virtuoses qui jouent leur partition sans faiblir jusqu'à un certain jour tragique de septembre, dans une Amérique au tournant du siècle.
Curieux mélange
Je dois bien avouer ne pas du tout connaître Max Genève et avoir choisi ce roman uniquement sur base du titre et du bref résumé. Deux arts majeurs au menu n'étaient pas pour me déplaire même si la musique classique n'a pas ma préférence.
Et bien j'ai été surpris par "Virtuoses". C'est finement écrit, loin des succès littéraires actuels bien trop aseptisés à mon goût; les personnages sont intéressants, ni blanc ni noir, cachant chacun l'une ou l'autre faille.
Le mélange des genres m'a par contre un peu dérouté; on alterne entre romance entre Peter et "la Murray" et terrorisme/thriller/policier... Ce n'est pas dérangeant mais on met un certain temps à comprendre où Max Genève veut nous emmener mais il le fait avec un réel brio. C'est une réelle critique sociale où capitalisme et misère sont si intimement liés dans des mégapoles telle New York, Philadelphie, Washington, San Francisco, Los Angeles, Chicago...
Une très bonne découverte pour moi et je n'hésiterais pas à me lancer dans d'autres récit du même auteur.
Encore merci pour ce partage.