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Le vêtement, souvent présenté dans sa forme descriptive, est examiné dans ce livre grâce à ce qui le compose : le tissu. La connaissance fine de toutes les matières du costume est, en effet, nécessaire à l'étude du vêtement : la comparaison entre l'étoffe et sa destination vestimentaire, s'impose pour la compréhension de la culture sociale d'une époque.
C'est la présence, aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, d'un fonds exceptionnel, qui a permis l'étude approfondie de la vêture et de la parure, en France, au dix-huitième siècle.
La Juridiction consulaire de Lorraine et du Barrois, créée par un édit ducal de 1715, a conservé la très riche correspondance des marchands faillis, ayant exercé leur négoce avant la Révolution française. Les archives personnelles de ces marchands drapiers - ou marchands merciers - contiennent de nombreux échantillons de tissus dénommés, datés, et de provenance spécifiée. Ceux-ci ont été répertoriés et analysés par l'auteur, avec la collaboration du musée historique des Tissus de Lyon.
De nombreux schémas et illustrations témoignent de la diversité des matériaux et des textures utilisés dans la composition des tissus.
La correspondance entre les marchands et leur clientèle, dévoile l'identité des destinataires des cartes commerciales, souvent rehaussées d'échantillons de tissus. Gilberte Vrignaud nous offre ainsi une étude objective des vêtements de l'aristocratie, de la bourgeoisie, de la domesticité et du peuple, aux différents âges de la vie.
Les habits de cérémonie - pour les mariages ou pour les deuils - le costume clérical, et les tenues militaires, sont aussi décrits avec précision. Laines, soieries et étoffes diverses, velours, toiles et passementeries s'illustrent, au fil des pages, et permettent au lecteur de visualiser, de façon crédible, les évolutions des usages sartoriaux, et les modifications des goûts vestimentaires au dix-huitième siècle.
