Fragments du désamour
E-book
8,49 €
Valence. Éphéméride
Par :Formats :
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- Nombre de pages16
- FormatePub
- ISBN2-307-25705-5
- EAN9782307257059
- Date de parution01/01/1996
- Protection num.Digital Watermarking
- Taille471 Ko
- Infos supplémentairesepub
- ÉditeurFeniXX réédition numérique (Encr...
Résumé
Habiter... Que signifie habiter un lieu ? J'habite Valence. Encore faudrait-il s'accorder sur je, sur Valence, sur habiter... Leur accorder foi, croire à la permanence d'un sujet, d'un lieu, d'un procès, dont le suffixe latin "tare" indique la quotidienneté : habi/tare, avoir souvent... Mais quelle prétention me ferait penser, en admettant ma propre pérennité, que je possède un lieu ? J'habite à Valence.
Qui limite qui ? Qui habite qui ? C'est dans cette incertitude syntaxique, dans cette porosité dangereuse de la transitivité, de la transitération, que je parcourent les trottoirs, les magasins, les bistrots, les êtres du Faubourg Saint-Jacques. J'ai, parfois, la sensation que ce sont eux qui me hantent, leurs rêves, leur mémoire, leurs silences. L'homme à la casquette bleue s'arrête sur le trottoir, mains dans les poches, regarde, se retourne, dévisage, avant de pousser la porte du bar-tabac des boulevards.
J'ai soudain beaucoup de mal à m'habiter moi-même.
Qui limite qui ? Qui habite qui ? C'est dans cette incertitude syntaxique, dans cette porosité dangereuse de la transitivité, de la transitération, que je parcourent les trottoirs, les magasins, les bistrots, les êtres du Faubourg Saint-Jacques. J'ai, parfois, la sensation que ce sont eux qui me hantent, leurs rêves, leur mémoire, leurs silences. L'homme à la casquette bleue s'arrête sur le trottoir, mains dans les poches, regarde, se retourne, dévisage, avant de pousser la porte du bar-tabac des boulevards.
J'ai soudain beaucoup de mal à m'habiter moi-même.
Habiter... Que signifie habiter un lieu ? J'habite Valence. Encore faudrait-il s'accorder sur je, sur Valence, sur habiter... Leur accorder foi, croire à la permanence d'un sujet, d'un lieu, d'un procès, dont le suffixe latin "tare" indique la quotidienneté : habi/tare, avoir souvent... Mais quelle prétention me ferait penser, en admettant ma propre pérennité, que je possède un lieu ? J'habite à Valence.
Qui limite qui ? Qui habite qui ? C'est dans cette incertitude syntaxique, dans cette porosité dangereuse de la transitivité, de la transitération, que je parcourent les trottoirs, les magasins, les bistrots, les êtres du Faubourg Saint-Jacques. J'ai, parfois, la sensation que ce sont eux qui me hantent, leurs rêves, leur mémoire, leurs silences. L'homme à la casquette bleue s'arrête sur le trottoir, mains dans les poches, regarde, se retourne, dévisage, avant de pousser la porte du bar-tabac des boulevards.
J'ai soudain beaucoup de mal à m'habiter moi-même.
Qui limite qui ? Qui habite qui ? C'est dans cette incertitude syntaxique, dans cette porosité dangereuse de la transitivité, de la transitération, que je parcourent les trottoirs, les magasins, les bistrots, les êtres du Faubourg Saint-Jacques. J'ai, parfois, la sensation que ce sont eux qui me hantent, leurs rêves, leur mémoire, leurs silences. L'homme à la casquette bleue s'arrête sur le trottoir, mains dans les poches, regarde, se retourne, dévisage, avant de pousser la porte du bar-tabac des boulevards.
J'ai soudain beaucoup de mal à m'habiter moi-même.
