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Le système de retraite chilien a attiré, depuis les années 1980,
l'attention des spécialistes de la sécurité sociale. La récente
réforme de 2008, portant sur une extension de la couverture de
la retraite, oblige à repenser l'analyse de ce modèle. Si la
protection de la retraite est toujours réalisée sur la base d'un
modèle comportant une logique unique fondée sur la capacité
contributive, la conformité du droit à pension au principe
d'universalité subjective doit désormais être analysée.
Les
deux volets de protection du système chilien doivent en effet
être étudiés dans le but d'apprécier leur capacité globale à
couvrir la population chilienne. D'une part, le premier volet
comprend un mécanisme non contributif octroyé par l'Etat, qui
répond ainsi à ses obligations internationales et
constitutionnelles de protection de sa population. D'autre part,
le second volet consiste en des mécanismes contributifs,
obligatoires et volontaires, mis à la disposition des personnes
pour leur permettre de se procurer une protection contre le
risque vieillesse.
La réforme de 2008, par les nouveaux
mécanismes non contributifs qu'elle a mis en place, renforce la
protection du droit fondamental à la retraite et, par les
corrections qu'elle a apportées aux mécanismes contributifs,
en étend la couverture. L'universalité subjective doit donc être
recherchée par l'analyse de l'ensemble des mécanismes du
système de pensions chilien. C'est en effet la complémentarité
de ces deux mécanismes qui confère au droit à pension son
caractère universel.
Le système de retraite devient un tout
cohérent, qui associe Universalisme et Individualisme pour
protéger l'ensemble de la population.