Une Vie, un rêve, un peuple, toujours errants

Par : Mohammed Khaïr-Eddine

Formats :

Offrir maintenant
Ou planifier dans votre panier
Disponible dans votre compte client Decitre ou Furet du Nord dès validation de votre commande. Le format ePub est :
  • Compatible avec une lecture sur My Vivlio (smartphone, tablette, ordinateur)
  • Compatible avec une lecture sur liseuses Vivlio
  • Pour les liseuses autres que Vivlio, vous devez utiliser le logiciel Adobe Digital Edition. Non compatible avec la lecture sur les liseuses Kindle, Remarkable et Sony
Logo Vivlio, qui est-ce ?

Notre partenaire de plateforme de lecture numérique où vous retrouverez l'ensemble de vos ebooks gratuitement

Pour en savoir plus sur nos ebooks, consultez notre aide en ligne ici
C'est si simple ! Lisez votre ebook avec l'app Vivlio sur votre tablette, mobile ou ordinateur :
Google PlayApp Store
  • Nombre de pages176
  • FormatePub
  • ISBN2-02-126680-X
  • EAN9782021266801
  • Date de parution01/01/1978
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille27 Mo
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurSeuil (réédition numérique FeniX...

Résumé

Khaïr-Eddine est un errant, nous le savons : ni exilé vraiment, ni dissident, ni apatride, ni vraiment banni, même s'il est un peu tout cela à la fois. Un errant berbère alors ? Un nomade de la langue ? Et aussi hargneux qu'on peut l'être ? Je suis dur, dit-il, mais il m'est impossible d'en finir, papa étant l'ombilic réel qui me relie encore aux berbères, à cette engeance qui ne se torche le cul qu'avec un caillou sec.
Alors ? C'est de la parole Khaïr-Eddine qu'il faudrait vraiment parler, une parole débridée et sulfureuse, méchante et gagneuse en même temps, qui court à quelques mètres du sol, comme une Erynie au teint sombre et qui aurait un peu trop duré. Devenue furie, bien sûr, mais à mi-chemin des déchets et des éléments, ravageuse par le bruit de vent violent qu'elle fait autant que par les blasphèmes et les mots d'amour qu'on l'entend quelquefois prononcer.
Khaïr-Eddine n'a pas de patrie : il n'est lui-même que ce bruit de vent et de langue issu du déchet de la vieille intelligence, ni déchet d'une chose, ni gala d'une autre, mais mémoire : hurlant de mémoire et bougonnant de solitude, lui aussi inquiétant, si inquiétant que les gens qu'il ne connaissait pas s'en allaient en rangs serrés, le plantaient là, seul, grouillant de lui-même, en lui seul. Une autobiographie ? Oui, si autobiographie veut dire histoire de danse et de détritus, d'éducation islamique et de crime, de marionnettes, mal conçues, de conte de bandit (quand le bandit s'appelle Bous'fr et lutte contre le caïd) et de périple nocturne.
Avec, aussi, un peu de ce désespoir triomphant qu'on peut connaître vers les 2 h du matin du côté du boulevard Richard-Lenoir, debout et fulminant sur un bord de trottoir.
Khaïr-Eddine est un errant, nous le savons : ni exilé vraiment, ni dissident, ni apatride, ni vraiment banni, même s'il est un peu tout cela à la fois. Un errant berbère alors ? Un nomade de la langue ? Et aussi hargneux qu'on peut l'être ? Je suis dur, dit-il, mais il m'est impossible d'en finir, papa étant l'ombilic réel qui me relie encore aux berbères, à cette engeance qui ne se torche le cul qu'avec un caillou sec.
Alors ? C'est de la parole Khaïr-Eddine qu'il faudrait vraiment parler, une parole débridée et sulfureuse, méchante et gagneuse en même temps, qui court à quelques mètres du sol, comme une Erynie au teint sombre et qui aurait un peu trop duré. Devenue furie, bien sûr, mais à mi-chemin des déchets et des éléments, ravageuse par le bruit de vent violent qu'elle fait autant que par les blasphèmes et les mots d'amour qu'on l'entend quelquefois prononcer.
Khaïr-Eddine n'a pas de patrie : il n'est lui-même que ce bruit de vent et de langue issu du déchet de la vieille intelligence, ni déchet d'une chose, ni gala d'une autre, mais mémoire : hurlant de mémoire et bougonnant de solitude, lui aussi inquiétant, si inquiétant que les gens qu'il ne connaissait pas s'en allaient en rangs serrés, le plantaient là, seul, grouillant de lui-même, en lui seul. Une autobiographie ? Oui, si autobiographie veut dire histoire de danse et de détritus, d'éducation islamique et de crime, de marionnettes, mal conçues, de conte de bandit (quand le bandit s'appelle Bous'fr et lutte contre le caïd) et de périple nocturne.
Avec, aussi, un peu de ce désespoir triomphant qu'on peut connaître vers les 2 h du matin du côté du boulevard Richard-Lenoir, debout et fulminant sur un bord de trottoir.
Soleil arachnide
Mohammed Khaïr-Eddine
Poche
8,30 €
Une Odeur de mantèque
Mohammed Khaïr-Eddine
E-book
5,99 €
Légende et vie d'Agoun'chich
Mohammed Khaïr-Eddine
E-book
8,99 €
Légende et vie d'Agoun'chich
Mohammed Khaïr-Eddine
E-book
8,99 €
Le déterreur
Mohammed Khaïr-Eddine
E-book
7,49 €
Le déterreur
Mohammed Khaïr-Eddine
E-book
7,49 €
Moi l'aigre
Mohammed Khaïr-Eddine
E-book
7,49 €
Moi l'aigre
Mohammed Khaïr-Eddine
E-book
7,49 €