Prix Joseph Kessel

Une saison de machettes

Par : Jean Hatzfeld
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  • Nombre de pages320
  • FormatePub
  • ISBN978-2-02-101037-4
  • EAN9782021010374
  • Date de parution01/10/2009
  • Protection num.Adobe & CARE
  • Taille2 Mo
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurSeuil

Résumé

Élie : "... Au fond, un homme c'est comme un animal, tu le tranches sur la tête ou sur le cou, il s'abat de soi. Dans les premiers jours, celui qui avait abattu des poulets, et surtout des chèvres, se trouvait avantagé ; ça se comprend. Par la suite, tout le monde s'est accoutumé à cette nouvelle activité et a rattrapé son retard... Le boulot nous tirait les bras... ... Personne ne peut avouer l'entière vérité.
Sauf à se damner aux yeux des autres. Et ça, c'est trop grave. Mais un petit nombre commencent à raconter des bouts terribles. C'est grand-chose... Les fauteurs savent plus que des souvenirs et des précisions élémentaires, ils ont des secrets dans l'âme..." Il a toujours semblé que les tueurs d'un génocide, trop dépassés par l'énormité de leurs actes, ne pouvaient que mentir ou se taire. Dans un pénitencier près de Nyamata, une bourgade rwandaise, l'auteur a rencontré un groupe de tueurs.
Des copains, sans contact avec le monde extérieur et déjà condamnés. Au fil de mois de discussions, ils ont montré l'envie de raconter ce "brouhaha" de l'extermination, de dire précisément l'indicible. Pour renouer avec nous ? Renouer avec les braves cultivateurs ou instituteurs qu'ils avaient été ? Au plus près du mal absolu, le génocide, qu'il soit juif, gitan ou tutsi, leurs récits et les réflexions de l'auteur apportent autant de questions que de réponses.
Élie : "... Au fond, un homme c'est comme un animal, tu le tranches sur la tête ou sur le cou, il s'abat de soi. Dans les premiers jours, celui qui avait abattu des poulets, et surtout des chèvres, se trouvait avantagé ; ça se comprend. Par la suite, tout le monde s'est accoutumé à cette nouvelle activité et a rattrapé son retard... Le boulot nous tirait les bras... ... Personne ne peut avouer l'entière vérité.
Sauf à se damner aux yeux des autres. Et ça, c'est trop grave. Mais un petit nombre commencent à raconter des bouts terribles. C'est grand-chose... Les fauteurs savent plus que des souvenirs et des précisions élémentaires, ils ont des secrets dans l'âme..." Il a toujours semblé que les tueurs d'un génocide, trop dépassés par l'énormité de leurs actes, ne pouvaient que mentir ou se taire. Dans un pénitencier près de Nyamata, une bourgade rwandaise, l'auteur a rencontré un groupe de tueurs.
Des copains, sans contact avec le monde extérieur et déjà condamnés. Au fil de mois de discussions, ils ont montré l'envie de raconter ce "brouhaha" de l'extermination, de dire précisément l'indicible. Pour renouer avec nous ? Renouer avec les braves cultivateurs ou instituteurs qu'ils avaient été ? Au plus près du mal absolu, le génocide, qu'il soit juif, gitan ou tutsi, leurs récits et les réflexions de l'auteur apportent autant de questions que de réponses.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.6/5
sur 7 notes dont 2 avis lecteurs
Indispensable
En donnant d'abord la paroles aux Hutus qui ont tué sans états d'âme ceux auprès de qui ils vivaient depuis toujours, sans porter de jugement, Jean Hatzfeld rend le lecteur mal à l'aise car on ne sent pas de regrets dans ces mots, si ce n'est le regret que tout cela se soit arrêté (beaucoup trop tard pour les milliers de Tutsis massacrés) et qu'ils soient désormais en prison en attente de leur jugement. Ce n'est que dans une deuxième partie que l'auteur nous donne son ressenti sur ces rencontres et posent des questions cruciales autour du pardon. Ce parti-pris rend ce livre passionnant mais terrible et la langue à la fois surannée et pleine de charme des prisonniers interrogés attire autant que leurs mots ne repoussent. Parfois, les Hutus mentent mais Jean Hatzfeld nous explique que les mensonges peuvent en dire plus long que la vérité. Ce livre nous fait comprendre comment tous ces hommes ont arrêté toute autre activité que le massacre de Tutsis pendant douze semaines, en profitant pour piller les biens de leurs victimes. Il ne s'agit pas ici d'un génocide lié à une religion, Hutus et Tutsis partageant les mêmes églises. Pourtant, les mariages mixtes étaient rares. J'ai bu les mots de l'auteur quand il nous parle de l'importance du "je" et du "nous" dans les confessions et surtout, quand il s'interroge sur le pardon. Les différences et points communs établis entre ce génocide et celui des juifs sont aussi des points intéressants de ce récit que je vous recommande
En donnant d'abord la paroles aux Hutus qui ont tué sans états d'âme ceux auprès de qui ils vivaient depuis toujours, sans porter de jugement, Jean Hatzfeld rend le lecteur mal à l'aise car on ne sent pas de regrets dans ces mots, si ce n'est le regret que tout cela se soit arrêté (beaucoup trop tard pour les milliers de Tutsis massacrés) et qu'ils soient désormais en prison en attente de leur jugement. Ce n'est que dans une deuxième partie que l'auteur nous donne son ressenti sur ces rencontres et posent des questions cruciales autour du pardon. Ce parti-pris rend ce livre passionnant mais terrible et la langue à la fois surannée et pleine de charme des prisonniers interrogés attire autant que leurs mots ne repoussent. Parfois, les Hutus mentent mais Jean Hatzfeld nous explique que les mensonges peuvent en dire plus long que la vérité. Ce livre nous fait comprendre comment tous ces hommes ont arrêté toute autre activité que le massacre de Tutsis pendant douze semaines, en profitant pour piller les biens de leurs victimes. Il ne s'agit pas ici d'un génocide lié à une religion, Hutus et Tutsis partageant les mêmes églises. Pourtant, les mariages mixtes étaient rares. J'ai bu les mots de l'auteur quand il nous parle de l'importance du "je" et du "nous" dans les confessions et surtout, quand il s'interroge sur le pardon. Les différences et points communs établis entre ce génocide et celui des juifs sont aussi des points intéressants de ce récit que je vous recommande
Après avoir laissé la parole aux victimes du génocide de 1994, Jean Hatzfeld tend le bâton de parole aux bourreaux. Ils se confessent auprès du reporter sans retenue, parfois avec plus ou moins de sincérité, mais toujours en pleine conscience de la portée de leurs actes. Une expérience humaine inoubliable attend le lecteur, qui deviendra alors plus ou moins juré d'un procès de conscience. Comment ne pas devenir juge sans pour autant tomber dans le laxisme moral ? Cette interrogation accompagnera le reporter et aussi le lecteur, car on a véritablement l'impression d'écouter les témoignages assis aux côtés de Jean Hatzfeld dans le pénitencier de Rilima.
Après avoir laissé la parole aux victimes du génocide de 1994, Jean Hatzfeld tend le bâton de parole aux bourreaux. Ils se confessent auprès du reporter sans retenue, parfois avec plus ou moins de sincérité, mais toujours en pleine conscience de la portée de leurs actes. Une expérience humaine inoubliable attend le lecteur, qui deviendra alors plus ou moins juré d'un procès de conscience. Comment ne pas devenir juge sans pour autant tomber dans le laxisme moral ? Cette interrogation accompagnera le reporter et aussi le lecteur, car on a véritablement l'impression d'écouter les témoignages assis aux côtés de Jean Hatzfeld dans le pénitencier de Rilima.
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