Une histoire du cinéma français. Tome 6, 1980-1989

Par : Denis Zorgniotti, Ulysse Lledo
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  • Nombre de pages510
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-36716-474-8
  • EAN9782367164748
  • Date de parution25/02/2025
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
  • ÉditeurLettMotif

Résumé

Que retenir du cinéma des années 80 ? Avec le recul, la décennie semble irrémédiablement liée à une nouvelle esthétique, influencée en partie par la publicité, dont Luc Besson et Jean-Jacques Beineix vont devenir les étendards. Mais la période est évidemment plus complexe : l'arrivée de la gauche au pouvoir, la montée de l'extrême-droite, la création de SOS Racisme, l'avènement de la télévision privée vont profondément changer le pays ; ce qui ne va pas manquer de se traduire dans le cinéma.
Dans les années 80, les minorités deviennent enfin visibles, qu'elles soient homosexuelles ou immigrées. Les femmes réalisatrices commencent à prendre le pouvoir en gagnant des prix (Euzhan Palcy pour Rue Cases-Nègres, Agnès Varda pour Sans toit ni loi). Remarquez, dans une décennie riche en grands films, les hommes ne sont pas en reste : Maurice Pialat obtient la Palme d'or pour Sous le soleil de Satan plus de 20 ans après Lelouch et Un homme et une femme, Richard Dembo un Oscar pour La Diagonale du fou et Jean-Jacques Annaud, un succès international avec La Guerre du feu. Les grands changements de l'époque passent également par les acteurs qui, pour certains, oubliant le jeu de la comédie, investissent avec talent le terrain du drame : Michel Serrault avec Garde à vue, Coluche avec Tchao pantin, Daniel Auteuil avec Jean de Florette et Manon des sources. Pourtant l'essentiel demeure : l'amour français pour les adaptations littéraires et les films en costumes (Un amour de Swann, Le Retour de Martin Guerre, Un dimanche à la campagne, Fort Saganne), un pays qui interroge son passé le plus douloureux (Le Dernier Métro, Une affaire de femmes) mais qui propose désormais des visions noires de futurs possibles (La Mort en direct, Malevil, Le Prix du danger).
Car les années fric sont aussi celles de la crise ; un mal finalement plus existentiel que le seul problème systémique du chômage et qui va petit à petit se répandre dans la société jusqu'à faire d'Un monde sans pitié, en 1989, le film d'une génération désenchantée. Dans toute sa diversité, le cinéma français des années 80 aura finalement survécu aux décès de Jean Eustache, de François Truffaut et de Louis de Funès.
Mieux, il a su repartir de plus belle.
Que retenir du cinéma des années 80 ? Avec le recul, la décennie semble irrémédiablement liée à une nouvelle esthétique, influencée en partie par la publicité, dont Luc Besson et Jean-Jacques Beineix vont devenir les étendards. Mais la période est évidemment plus complexe : l'arrivée de la gauche au pouvoir, la montée de l'extrême-droite, la création de SOS Racisme, l'avènement de la télévision privée vont profondément changer le pays ; ce qui ne va pas manquer de se traduire dans le cinéma.
Dans les années 80, les minorités deviennent enfin visibles, qu'elles soient homosexuelles ou immigrées. Les femmes réalisatrices commencent à prendre le pouvoir en gagnant des prix (Euzhan Palcy pour Rue Cases-Nègres, Agnès Varda pour Sans toit ni loi). Remarquez, dans une décennie riche en grands films, les hommes ne sont pas en reste : Maurice Pialat obtient la Palme d'or pour Sous le soleil de Satan plus de 20 ans après Lelouch et Un homme et une femme, Richard Dembo un Oscar pour La Diagonale du fou et Jean-Jacques Annaud, un succès international avec La Guerre du feu. Les grands changements de l'époque passent également par les acteurs qui, pour certains, oubliant le jeu de la comédie, investissent avec talent le terrain du drame : Michel Serrault avec Garde à vue, Coluche avec Tchao pantin, Daniel Auteuil avec Jean de Florette et Manon des sources. Pourtant l'essentiel demeure : l'amour français pour les adaptations littéraires et les films en costumes (Un amour de Swann, Le Retour de Martin Guerre, Un dimanche à la campagne, Fort Saganne), un pays qui interroge son passé le plus douloureux (Le Dernier Métro, Une affaire de femmes) mais qui propose désormais des visions noires de futurs possibles (La Mort en direct, Malevil, Le Prix du danger).
Car les années fric sont aussi celles de la crise ; un mal finalement plus existentiel que le seul problème systémique du chômage et qui va petit à petit se répandre dans la société jusqu'à faire d'Un monde sans pitié, en 1989, le film d'une génération désenchantée. Dans toute sa diversité, le cinéma français des années 80 aura finalement survécu aux décès de Jean Eustache, de François Truffaut et de Louis de Funès.
Mieux, il a su repartir de plus belle.