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La supériorité de l'économie européenne sur celle de la Chine a longtemps fait figure d'évidence, en particulier chez les historiens occidentaux. Au moment où l'actualité proclame ce qu'il y avait de transitoire dans cette suprématie, le livre de Kenneth Pomeranz pose la question de son caractère inéluctable. Récusant l'idée qu'une telle hiérarchie soit à chercher dans les civilisations elles-mêmes, il s'interroge sur la manière dont chacune a su résoudre les problèmes économiques, écologiques et géopolitiques posés par les processus de développement et par l'essor de l'industrie.
C'est toute l'histoire de la mondialisation de l'économie depuis 1750 qui fait ici l'objet d'un nouvel examen, remettant en cause bien des idées reçues, tant sur l'Europe que sur la Chine, l'Inde ou les deux Amériques. On comprend ainsi que c'est l'inégale allocation géographique des ressources en charbon et la conquête du Nouveau Monde qui ont donné l'impulsion finale à l'économie européenne. Dès sa parution en 2000, Une grande divergence a soulevé chez les historiens et économistes du monde entier un débat qui est loin d'être clos sur la naissance d'une économie globalisée.
Sa traduction permettra aux lecteurs français de mesurer l'importance d'un livre unique, tant par sa perspective effectivement mondiale que par l'ampleur de son information et l'originalité de ses thèses.
Intéressant ET décevant
Je suis arrivé au bout de ce bouquin qui est à la fois intéressant ET décevant. Le sujet : pourquoi l'Europe devant l'Asie à la veille du XXI siècle ? Le traitement : passionnant parce qu'histoire comparée basée sur des recherches généralement peu accessibles au grand public ,comparaison des quantités de fumier utilisées en agriculture en Chine du nord et en Europe au XVIII, comparaison de taux de natalité, de la déforestation, de la structure des industrie, des structures familiales etc.On est bien content de connaître tout ça ( 5O pages de bibliographie sans compter j'imagine les thésards non rémunérés ) mais au final pas de conclusions claires . Ce qui m'ennuie c'est que la thèse ne tient aucun compte d'un siècle de guerre permanente d'un coté contre une relative stabilité de l'autre, ça fait pas crédible. Qu'en pensent les universitaires ?