J'écris par souci de la langue. Après qu'elle m'éclaire, j'aménage sa clarté. J'écris à la lumière du jour présent ; jour après jour, j'écoute la rumeur journalière de la langue. Je tiens journal de ses rumeurs. Elles entretiennent fantaisie ou fantasmes. Elles ne disent rien, ni de crédible ni d'incroyable : elles sont la substance ignée où brûlent les pensées. L'écriture des jours n'est pas vraie, ni elle n'est mensongère.
Elle s'écrit dans la pensée des mythes anciens : ils ne disaient ni la vérité ni l'erreur, mais leur travail défrichait dans la langue des clairières pour la pensée.
J'écris par souci de la langue. Après qu'elle m'éclaire, j'aménage sa clarté. J'écris à la lumière du jour présent ; jour après jour, j'écoute la rumeur journalière de la langue. Je tiens journal de ses rumeurs. Elles entretiennent fantaisie ou fantasmes. Elles ne disent rien, ni de crédible ni d'incroyable : elles sont la substance ignée où brûlent les pensées. L'écriture des jours n'est pas vraie, ni elle n'est mensongère.
Elle s'écrit dans la pensée des mythes anciens : ils ne disaient ni la vérité ni l'erreur, mais leur travail défrichait dans la langue des clairières pour la pensée.