Un simple banc public est le point de mire de l'histoire, ou plutôt, en faisant un long plan fixe sur ce banc, Chabouté échafaude une théorie de petites histoires, indépendantes, et qui s'entremêlent au fil du temps qui passe. Dès l'ouverture on pense à la célèbre chanson de Brassens. Et peu à peu on distingue deux catégories de personnages, les passants et ceux qui s'arrêtent pour s'assoir sur le banc. L'humeur des personnages les fait parfois basculer d'une catégorie à l'autre. Cela permet à Chabouté de faire défiler une grande variété de gens, de toute génération et de
toute catégorie sociale. Il construit des déclinaisons sur le thème de la rencontre, conflictuelle ou amorreuse, sur la solitude, il utilise l'ellipse de manière géniale, nous fait rire ou pleurer, il invente de purs instants de poésie, tout particulièrement dans la scène du ballon qui nous fait penser à Tati. Il écorne au passage ces ignobles cons qui mettent tant d'énergie et de bêtise à inventer des moyens d'empêcher que l'on puisse se coucher sur un banc. On retrouve avec bonheur le trait immédiatement reconnaissable de Chabouté, ce noir et blanc tout simple et qui donne un éclairage unique à son histoire entièrement muette. Ceux qui pensent qu'il ne se passe rien quand on s'assoie sur un banc, ou que l'on y perd son temps à ne rien faire, ceux-là peuvent toujours passer leur chemin, pour tout les autres, accro à la rêverie et à la contemplation des petites choses du quotidien, ils éprouveront un immense bonheur en parcourant cette petite merveille.
Un peu de bois et d'acier
Un simple banc public est le point de mire de l'histoire, ou plutôt, en faisant un long plan fixe sur ce banc, Chabouté échafaude une théorie de petites histoires, indépendantes, et qui s'entremêlent au fil du temps qui passe. Dès l'ouverture on pense à la célèbre chanson de Brassens. Et peu à peu on distingue deux catégories de personnages, les passants et ceux qui s'arrêtent pour s'assoir sur le banc. L'humeur des personnages les fait parfois basculer d'une catégorie à l'autre. Cela permet à Chabouté de faire défiler une grande variété de gens, de toute génération et de toute catégorie sociale. Il construit des déclinaisons sur le thème de la rencontre, conflictuelle ou amorreuse, sur la solitude, il utilise l'ellipse de manière géniale, nous fait rire ou pleurer, il invente de purs instants de poésie, tout particulièrement dans la scène du ballon qui nous fait penser à Tati. Il écorne au passage ces ignobles cons qui mettent tant d'énergie et de bêtise à inventer des moyens d'empêcher que l'on puisse se coucher sur un banc. On retrouve avec bonheur le trait immédiatement reconnaissable de Chabouté, ce noir et blanc tout simple et qui donne un éclairage unique à son histoire entièrement muette. Ceux qui pensent qu'il ne se passe rien quand on s'assoie sur un banc, ou que l'on y perd son temps à ne rien faire, ceux-là peuvent toujours passer leur chemin, pour tout les autres, accro à la rêverie et à la contemplation des petites choses du quotidien, ils éprouveront un immense bonheur en parcourant cette petite merveille.