Un fantasme nommé Juppé
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- Nombre de pages216
- FormatePub
- ISBN978-2-234-08235-9
- EAN9782234082359
- Date de parution19/10/2016
- Copier CollerNon Autorisé
- Protection num.Adobe & CARE
- Taille583 Ko
- Infos supplémentairesepub
- ÉditeurStock
Résumé
« Il était le remords, notre remords, le meilleur d'entre eux fauché par les grèves de 95 puis la condamnation dans l'affaire des emplois fictifs, il ne devait pas s'en relever, pensait-il, il se croyait maudit, les ténors de la droite - Chirac au premier rang - s'en voulaient (un peu, beaucoup, mais jamais passionnément...) de l'avoir laissé payer pour les autres, les Français aussi, il inspirait de gentilles bouffées de regret, il était l'homme qui devait être roi et que son petit-fils, pour le consoler, avait baptisé ''président de la République de Bordeaux''. Le voilà devenu le fantasme, celui dont les Français ont envie d'avoir envie.
Ils l'ont choisi entre tous, par contraste. Il est leur président de papier. Leur président rêvé. Ils n'ont pas besoin de le voir en vrai, ou si peu. Ô danger. Il n'y a pas statut plus précaire que d'être un fantasme. Même le plus beau des fantasmes, surtout le plus beau, ne saurait être à la hauteur de la promesse qu'il incarne. Juppé avait oublié ce que c'était que d'être aimé, il s'en enivre, il est si heureux, il ne veut rien d'autre, il a tellement peur que ça s'arrête, ce bonheur l'entrave.
Ça le condamne à la prudence. Parce qu'il a tout à perdre à sortir du silence. Et qu'il le sait. »
Ils l'ont choisi entre tous, par contraste. Il est leur président de papier. Leur président rêvé. Ils n'ont pas besoin de le voir en vrai, ou si peu. Ô danger. Il n'y a pas statut plus précaire que d'être un fantasme. Même le plus beau des fantasmes, surtout le plus beau, ne saurait être à la hauteur de la promesse qu'il incarne. Juppé avait oublié ce que c'était que d'être aimé, il s'en enivre, il est si heureux, il ne veut rien d'autre, il a tellement peur que ça s'arrête, ce bonheur l'entrave.
Ça le condamne à la prudence. Parce qu'il a tout à perdre à sortir du silence. Et qu'il le sait. »
« Il était le remords, notre remords, le meilleur d'entre eux fauché par les grèves de 95 puis la condamnation dans l'affaire des emplois fictifs, il ne devait pas s'en relever, pensait-il, il se croyait maudit, les ténors de la droite - Chirac au premier rang - s'en voulaient (un peu, beaucoup, mais jamais passionnément...) de l'avoir laissé payer pour les autres, les Français aussi, il inspirait de gentilles bouffées de regret, il était l'homme qui devait être roi et que son petit-fils, pour le consoler, avait baptisé ''président de la République de Bordeaux''. Le voilà devenu le fantasme, celui dont les Français ont envie d'avoir envie.
Ils l'ont choisi entre tous, par contraste. Il est leur président de papier. Leur président rêvé. Ils n'ont pas besoin de le voir en vrai, ou si peu. Ô danger. Il n'y a pas statut plus précaire que d'être un fantasme. Même le plus beau des fantasmes, surtout le plus beau, ne saurait être à la hauteur de la promesse qu'il incarne. Juppé avait oublié ce que c'était que d'être aimé, il s'en enivre, il est si heureux, il ne veut rien d'autre, il a tellement peur que ça s'arrête, ce bonheur l'entrave.
Ça le condamne à la prudence. Parce qu'il a tout à perdre à sortir du silence. Et qu'il le sait. »
Ils l'ont choisi entre tous, par contraste. Il est leur président de papier. Leur président rêvé. Ils n'ont pas besoin de le voir en vrai, ou si peu. Ô danger. Il n'y a pas statut plus précaire que d'être un fantasme. Même le plus beau des fantasmes, surtout le plus beau, ne saurait être à la hauteur de la promesse qu'il incarne. Juppé avait oublié ce que c'était que d'être aimé, il s'en enivre, il est si heureux, il ne veut rien d'autre, il a tellement peur que ça s'arrête, ce bonheur l'entrave.
Ça le condamne à la prudence. Parce qu'il a tout à perdre à sortir du silence. Et qu'il le sait. »