TRAVAIL AU NOIR, INFORMALITE : LIBERTE OU SUJETION ? Une lecture de travaux relatifs à l'économie informelle

Par : Liane Mozère

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  • Nombre de pages154
  • FormatPDF
  • ISBN2-296-39992-4
  • EAN9782296399921
  • Date de parution01/12/1999
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille5 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Assimilés à des pratiques illégales au regard de la législation du travail, travail au noir et informalité sont supposés clairement distincts des activités conduites dans l'économie formelle officielle. Dès lors, un certain nombre d'auteurs parlent, pour différencier ces pratiques, de secteur informel. En s'appuyant sur une lecture raisonnée de travaux relatifs à l'informalité conduits tant dans les pays sous-développés que dans les économies avancées, l'auteur montre l'imbrication étroite des activités informelles et formelles, mettant ainsi à mal cette notion de secteur informel.
Le travail " au noir ", comme d'autres types d'informalité, est articulé à l'économie formelle, en dépend étroitement, est configuré par elle. Loin de constituer un secteur séparé, ces formes d'activité doivent plutôt être définies en fonction de leur plus ou moins grand degré d'informalité. Ce constat permet, du même coup, de mieux comprendre la situation des travailleurs du " noir ". Même si certains auteurs estiment qu'ils déploient une certaine inventivité dans la conduite de leur activité et qu'ils disposent ainsi d'une marge de liberté, l'examen des travaux tend plutôt à montrer que l'on ne choisit pas le " noir ", mais que l'on y est acculé. L'informalité, qui repose sur la mobilisation de réseaux familiaux, ethniques ou d'interconnaissance, si elle peut donner lieu à des solidarités, offrant parfois une protection très relative, produit essentiellement l'assujettissement, la précarité, bref la sujétion.
Plus précisément, comme le montre en France l'exemple des " sans-papiers ", elle constitue en définitive la légitimation d'une citoyenneté amputée de tous les droits qui y sont attachés, c'est-à-dire sa négation même.
Assimilés à des pratiques illégales au regard de la législation du travail, travail au noir et informalité sont supposés clairement distincts des activités conduites dans l'économie formelle officielle. Dès lors, un certain nombre d'auteurs parlent, pour différencier ces pratiques, de secteur informel. En s'appuyant sur une lecture raisonnée de travaux relatifs à l'informalité conduits tant dans les pays sous-développés que dans les économies avancées, l'auteur montre l'imbrication étroite des activités informelles et formelles, mettant ainsi à mal cette notion de secteur informel.
Le travail " au noir ", comme d'autres types d'informalité, est articulé à l'économie formelle, en dépend étroitement, est configuré par elle. Loin de constituer un secteur séparé, ces formes d'activité doivent plutôt être définies en fonction de leur plus ou moins grand degré d'informalité. Ce constat permet, du même coup, de mieux comprendre la situation des travailleurs du " noir ". Même si certains auteurs estiment qu'ils déploient une certaine inventivité dans la conduite de leur activité et qu'ils disposent ainsi d'une marge de liberté, l'examen des travaux tend plutôt à montrer que l'on ne choisit pas le " noir ", mais que l'on y est acculé. L'informalité, qui repose sur la mobilisation de réseaux familiaux, ethniques ou d'interconnaissance, si elle peut donner lieu à des solidarités, offrant parfois une protection très relative, produit essentiellement l'assujettissement, la précarité, bref la sujétion.
Plus précisément, comme le montre en France l'exemple des " sans-papiers ", elle constitue en définitive la légitimation d'une citoyenneté amputée de tous les droits qui y sont attachés, c'est-à-dire sa négation même.