Traité de banalistique
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- Nombre de pages160
- FormatePub
- ISBN2-7555-0430-7
- EAN9782755504309
- Date de parution02/06/2004
- Copier CollerNon Autorisé
- Protection num.Adobe & CARE
- Taille3 Mo
- Infos supplémentairesepub
- ÉditeurFayard/Mille et une nuits
Résumé
« Le Rien, je l'ai vu à ma petite échelle lorsque plus rien, plus rien ne m'a paru banal. Plus rien de ce que je trouvais tel auparavant. Ce n'était pas la plénitude pour autant, non c'était beaucoup trop tremblé pour cela, surtout pas assuré. Alors, s'il m'est permis de me prendre pour support d'expérience, j'ai constaté qu'une tranquille avidité résulte chaque fois de notre redécouverte ahurie d'une parcelle du monde.
on n'appréhende jamais mieux que dans l'inquiétude. Inquiet, on est prêt à tout capter, d'où que ça vienne, surtout de là où on ne l'attend pas, on éprouve la jubilation de l'étonnement. Devant un bâtiment, un paysage, un infime détail. De banalité apparente. Car tout se joue dans l'apparent, évidemment. Le banal n'est pas, il paraît tel. II est verbalement étiquetée « banal ». Un a priori hérité nous fait penser que tel objet, tel lieu, tel comportement est banal, et le regard glisse dessus, nous passons à autre chose.
C'est apparemment que ceci nous semble banal et cela non. Donc ceci, qui nous semblait banal, peut ne plus nous le sembler. Tout dépend de notre regard, constatais-je. Le banal n'est pas dans la masse du réel, il n'est que dans notre tête, dans la masse des préconceptions et préjugés dont elle est farcie et en vertu desquels nous regardons là et pas ailleurs. C'est pourquoi cette petite affaire de banal, anodine s'il en est, m'a paru engager jusqu'à la pensée et la conception que l'on s'en fait.
Jusqu'à la pensée de notre pensée, autrement dit. »Dans les années 1970, à la suite des promenades surréalistes et des dérives situationnistes, Jean-Philippe Domecq invente une nouvelle discipline du regard, la banalyse. Un dépôt Pernod, une usine désaffectée, des maisons abandonnées, sa chambre, des couloirs - lieux d'une uniformité à couper le souffle -, tout est bon pour l'exercice qui lui offre des expériences toujours troublantes.
II en naît des textes poétiques, souvent drôles, que le romancier et critique littéraire rassemble dans ce Traité de banalistique.
on n'appréhende jamais mieux que dans l'inquiétude. Inquiet, on est prêt à tout capter, d'où que ça vienne, surtout de là où on ne l'attend pas, on éprouve la jubilation de l'étonnement. Devant un bâtiment, un paysage, un infime détail. De banalité apparente. Car tout se joue dans l'apparent, évidemment. Le banal n'est pas, il paraît tel. II est verbalement étiquetée « banal ». Un a priori hérité nous fait penser que tel objet, tel lieu, tel comportement est banal, et le regard glisse dessus, nous passons à autre chose.
C'est apparemment que ceci nous semble banal et cela non. Donc ceci, qui nous semblait banal, peut ne plus nous le sembler. Tout dépend de notre regard, constatais-je. Le banal n'est pas dans la masse du réel, il n'est que dans notre tête, dans la masse des préconceptions et préjugés dont elle est farcie et en vertu desquels nous regardons là et pas ailleurs. C'est pourquoi cette petite affaire de banal, anodine s'il en est, m'a paru engager jusqu'à la pensée et la conception que l'on s'en fait.
Jusqu'à la pensée de notre pensée, autrement dit. »Dans les années 1970, à la suite des promenades surréalistes et des dérives situationnistes, Jean-Philippe Domecq invente une nouvelle discipline du regard, la banalyse. Un dépôt Pernod, une usine désaffectée, des maisons abandonnées, sa chambre, des couloirs - lieux d'une uniformité à couper le souffle -, tout est bon pour l'exercice qui lui offre des expériences toujours troublantes.
II en naît des textes poétiques, souvent drôles, que le romancier et critique littéraire rassemble dans ce Traité de banalistique.
« Le Rien, je l'ai vu à ma petite échelle lorsque plus rien, plus rien ne m'a paru banal. Plus rien de ce que je trouvais tel auparavant. Ce n'était pas la plénitude pour autant, non c'était beaucoup trop tremblé pour cela, surtout pas assuré. Alors, s'il m'est permis de me prendre pour support d'expérience, j'ai constaté qu'une tranquille avidité résulte chaque fois de notre redécouverte ahurie d'une parcelle du monde.
on n'appréhende jamais mieux que dans l'inquiétude. Inquiet, on est prêt à tout capter, d'où que ça vienne, surtout de là où on ne l'attend pas, on éprouve la jubilation de l'étonnement. Devant un bâtiment, un paysage, un infime détail. De banalité apparente. Car tout se joue dans l'apparent, évidemment. Le banal n'est pas, il paraît tel. II est verbalement étiquetée « banal ». Un a priori hérité nous fait penser que tel objet, tel lieu, tel comportement est banal, et le regard glisse dessus, nous passons à autre chose.
C'est apparemment que ceci nous semble banal et cela non. Donc ceci, qui nous semblait banal, peut ne plus nous le sembler. Tout dépend de notre regard, constatais-je. Le banal n'est pas dans la masse du réel, il n'est que dans notre tête, dans la masse des préconceptions et préjugés dont elle est farcie et en vertu desquels nous regardons là et pas ailleurs. C'est pourquoi cette petite affaire de banal, anodine s'il en est, m'a paru engager jusqu'à la pensée et la conception que l'on s'en fait.
Jusqu'à la pensée de notre pensée, autrement dit. »Dans les années 1970, à la suite des promenades surréalistes et des dérives situationnistes, Jean-Philippe Domecq invente une nouvelle discipline du regard, la banalyse. Un dépôt Pernod, une usine désaffectée, des maisons abandonnées, sa chambre, des couloirs - lieux d'une uniformité à couper le souffle -, tout est bon pour l'exercice qui lui offre des expériences toujours troublantes.
II en naît des textes poétiques, souvent drôles, que le romancier et critique littéraire rassemble dans ce Traité de banalistique.
on n'appréhende jamais mieux que dans l'inquiétude. Inquiet, on est prêt à tout capter, d'où que ça vienne, surtout de là où on ne l'attend pas, on éprouve la jubilation de l'étonnement. Devant un bâtiment, un paysage, un infime détail. De banalité apparente. Car tout se joue dans l'apparent, évidemment. Le banal n'est pas, il paraît tel. II est verbalement étiquetée « banal ». Un a priori hérité nous fait penser que tel objet, tel lieu, tel comportement est banal, et le regard glisse dessus, nous passons à autre chose.
C'est apparemment que ceci nous semble banal et cela non. Donc ceci, qui nous semblait banal, peut ne plus nous le sembler. Tout dépend de notre regard, constatais-je. Le banal n'est pas dans la masse du réel, il n'est que dans notre tête, dans la masse des préconceptions et préjugés dont elle est farcie et en vertu desquels nous regardons là et pas ailleurs. C'est pourquoi cette petite affaire de banal, anodine s'il en est, m'a paru engager jusqu'à la pensée et la conception que l'on s'en fait.
Jusqu'à la pensée de notre pensée, autrement dit. »Dans les années 1970, à la suite des promenades surréalistes et des dérives situationnistes, Jean-Philippe Domecq invente une nouvelle discipline du regard, la banalyse. Un dépôt Pernod, une usine désaffectée, des maisons abandonnées, sa chambre, des couloirs - lieux d'une uniformité à couper le souffle -, tout est bon pour l'exercice qui lui offre des expériences toujours troublantes.
II en naît des textes poétiques, souvent drôles, que le romancier et critique littéraire rassemble dans ce Traité de banalistique.