Tout ce qu'elle croit

Par : Anne Lauricella
Offrir maintenant
Ou planifier dans votre panier
Disponible dans votre compte client Decitre ou Furet du Nord dès validation de votre commande. Le format ePub est :
  • Compatible avec une lecture sur My Vivlio (smartphone, tablette, ordinateur)
  • Compatible avec une lecture sur liseuses Vivlio
  • Pour les liseuses autres que Vivlio, vous devez utiliser le logiciel Adobe Digital Edition. Non compatible avec la lecture sur les liseuses Kindle, Remarkable et Sony
Logo Vivlio, qui est-ce ?

Notre partenaire de plateforme de lecture numérique où vous retrouverez l'ensemble de vos ebooks gratuitement

Pour en savoir plus sur nos ebooks, consultez notre aide en ligne ici
C'est si simple ! Lisez votre ebook avec l'app Vivlio sur votre tablette, mobile ou ordinateur :
Google PlayApp Store
  • FormatePub
  • ISBN978-2-283-03410-1
  • EAN9782283034101
  • Date de parution06/02/2020
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille399 Ko
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurBuchet-Chastel

Résumé

Une petite fille vit dans le bonheur avec son frère, sa maman et son papa. La famille est heureuse, et même parfaite. Grâce principalement au père, figure idéalisée par la petite fille - omnipotent, omniprésent, il régente la vie des trois autres, et surtout celle de son enfant chérie. Celle-ci n'a pour ambition que de mériter l'amour de son père ; elle « fait un parcours sans faute », pour aller « droit à la perfection ». Jusqu'au jour où, à la fin de l'adolescence, elle prend conscience que cette mainmise absolue de son père sur sa vie n'est pas une bonne chose.
Et qu'il y a là un danger qui menace son intégrité physique et morale, et jusqu'à sa vie même... Tout ce qu'elle croit est l'histoire, toute en pudeur et en ellipse, de la reconstruction d'une femme après des années d'inceste vécues dans la fiction d'une famille parfaite. Une écriture forte et délicate, une femme puissante qui a puisé en elle-même, dans l'art et dans la musique, la force de se réinventer. Écrivain, poète, auteure jeunesse, Anne Lauricella a publié une douzaine d'ouvrages (poésie et jeunesse).
Elle fait régulièrement des lectures musicales au sein du Duo Poésik (annelauricella.wordpress.com). Tout ce qu'elle croit est son premier roman.
Une petite fille vit dans le bonheur avec son frère, sa maman et son papa. La famille est heureuse, et même parfaite. Grâce principalement au père, figure idéalisée par la petite fille - omnipotent, omniprésent, il régente la vie des trois autres, et surtout celle de son enfant chérie. Celle-ci n'a pour ambition que de mériter l'amour de son père ; elle « fait un parcours sans faute », pour aller « droit à la perfection ». Jusqu'au jour où, à la fin de l'adolescence, elle prend conscience que cette mainmise absolue de son père sur sa vie n'est pas une bonne chose.
Et qu'il y a là un danger qui menace son intégrité physique et morale, et jusqu'à sa vie même... Tout ce qu'elle croit est l'histoire, toute en pudeur et en ellipse, de la reconstruction d'une femme après des années d'inceste vécues dans la fiction d'une famille parfaite. Une écriture forte et délicate, une femme puissante qui a puisé en elle-même, dans l'art et dans la musique, la force de se réinventer. Écrivain, poète, auteure jeunesse, Anne Lauricella a publié une douzaine d'ouvrages (poésie et jeunesse).
Elle fait régulièrement des lectures musicales au sein du Duo Poésik (annelauricella.wordpress.com). Tout ce qu'elle croit est son premier roman.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 2 notes dont 2 avis lecteurs
Un magnifique roman plein de force et d'émotion
Tout ce qu'elle croit est l'un des romans qui m'a le plus touchée ces dernières années. L'oeuvre se présente sous la forme d'un triptyque. Trois perspectives, trois styles d'écriture différents, autour d'une même histoire de vie. D'abord celle d'une enfance et d'une adolescence dévastées par l'influence d'un père tyrannique et incestueux. S'ensuit alors la lutte à laquelle la jeune fille, devenue femme, devra faire face, avec une force et un courage inouïs, pour pouvoir se reconstruire et faire le choix de la vie. Certains passages sur l'immense détresse de cette jeune femme m'ont tout simplement bouleversée. À noter également la forme - un style d'écriture unique, atypique, parfaitement maîtrisé. Des petites phrases qui pourraient sembler anodines, mais qui frappent fort, et nous dévoilent peu à peu la noirceur cachée derrière le rose bonbon de la chambre d'enfant, dont l'auteure nous fait l'inventaire dans la 2ème partie. Dans le 3ème volet, plus lumineux, elle nous fait partager les souvenirs rescapés de cette enfance. Ceux d'une enfance qui aurait pu être normale. C'est si magnifiquement écrit que l'immersion est totale. Avec Tout ce qu'elle croit, Anne Lauricella nous livre un magnifique roman plein de force et d'émotion, au style littéraire unique. À découvrir absolument.
Tout ce qu'elle croit est l'un des romans qui m'a le plus touchée ces dernières années. L'oeuvre se présente sous la forme d'un triptyque. Trois perspectives, trois styles d'écriture différents, autour d'une même histoire de vie. D'abord celle d'une enfance et d'une adolescence dévastées par l'influence d'un père tyrannique et incestueux. S'ensuit alors la lutte à laquelle la jeune fille, devenue femme, devra faire face, avec une force et un courage inouïs, pour pouvoir se reconstruire et faire le choix de la vie. Certains passages sur l'immense détresse de cette jeune femme m'ont tout simplement bouleversée. À noter également la forme - un style d'écriture unique, atypique, parfaitement maîtrisé. Des petites phrases qui pourraient sembler anodines, mais qui frappent fort, et nous dévoilent peu à peu la noirceur cachée derrière le rose bonbon de la chambre d'enfant, dont l'auteure nous fait l'inventaire dans la 2ème partie. Dans le 3ème volet, plus lumineux, elle nous fait partager les souvenirs rescapés de cette enfance. Ceux d'une enfance qui aurait pu être normale. C'est si magnifiquement écrit que l'immersion est totale. Avec Tout ce qu'elle croit, Anne Lauricella nous livre un magnifique roman plein de force et d'émotion, au style littéraire unique. À découvrir absolument.
Un livre de très grande qualité !
Il y avait longtemps dans le paysage du roman contemporain (et j'en lis énormément par mon métier) que je n'avais lu un livre si exigeant, tant sur la forme que sur le fond. La structure est originale et d'une efficacité redoutable et d'une très grande intelligence. Au lieu d'être un cri de rage et de haine contre cette famille dans laquelle elle a vécu l'inceste, la narratrice (tour à tour "Elle", "Tu", "Je") va décrire dans la première partie la Douleur (telle Marguerite Duras dans son récit du même nom). Le style est "litanique" car chaque paragraphe (court) s'ouvre sur "Elle croit" et on finit par l'oublier mais c'est là, pour le rythme et l'enfoncement dans notre crâne de toute la douleur signifiée par l'inceste. Et cet emploi du verbe "croire" est tellement signifiant : "elle" nous livre tous les mensonges impliqués par cette famille trompeuse. Donc tout ce qu'elle a cru, tout ce qu'elle doit cesser de croire pour "croître" (son jeu de mots). Dans une seconde partie, elle va tenter de se raccrocher, grâce à une mémoire stupéfiante, aux détails matériels qu'elle a gardés de son enfance : toutes les pièces des deux appartements de son enfance, et dans ces pièces, tous les meubles, et dans ces meubles tous les objets chers à son cœur, comme si elle n'avait plus que cela : les restes de la catastrophe pour survivre (mais des restes judicieusement immatériels, puisque juste des souvenirs !). Là encore, nulle colère, nulle rage. Du rire, même, parfois, au détour de cette sorte de liste incroyable (sacré exercice littéraire à la Pérec !) Et des scènes de vie qui resurgissent par bribes, comme des échos plus ou moins lointains, derrière la plupart de ce recensement, cet "inventaire" comme elle le nomme. (L'effet est saisissant et on se prend à chercher nous-mêmes ce que l'on a gardé de son enfance... exercice difficile pour ma part !) Une troisième partie, la plus longue, déploie dans encore une autre langue (quel talent !) des souvenirs d'enfance d'une beauté à couper le souffle. Toute cette partie est immensément poétique (d'ailleurs j'apprends que la romancière a surtout jusque-là publié de la poésie... ça s'entend, ça se lit !), souvent rieuse, joueuse : j'ai eu de francs éclats de rire, et souvent le sourire aux lèvres, alors qu'on commence ce livre avec un vrai coup de poing dans le ventre (encore une fois sans colère ni pathos, juste les faits bruts). La fin retombe remarquablement sur ses pieds, comme un parfait acrobate, en concluant ces beaux souvenirs (toutefois teintés parfois de bizarreries dans d"étonnants passages en italique) par... un magnifique paragraphe qui vous remet soudain toute la douleur de l'enfance en perspective, et la boucle est remarquablement bouclée. Le tour de force de ce livre est d'avoir choisi une sorte d'antichronologie, qu'on appellerait au cinéma un flashback, mais qui a pour effet puissant de faire passer tous ces souvenirs si beaux pour une terrible escroquerie. C'est à lire absolument ! C'est beau, c'est fort, c'est poétique.
Il y avait longtemps dans le paysage du roman contemporain (et j'en lis énormément par mon métier) que je n'avais lu un livre si exigeant, tant sur la forme que sur le fond. La structure est originale et d'une efficacité redoutable et d'une très grande intelligence. Au lieu d'être un cri de rage et de haine contre cette famille dans laquelle elle a vécu l'inceste, la narratrice (tour à tour "Elle", "Tu", "Je") va décrire dans la première partie la Douleur (telle Marguerite Duras dans son récit du même nom). Le style est "litanique" car chaque paragraphe (court) s'ouvre sur "Elle croit" et on finit par l'oublier mais c'est là, pour le rythme et l'enfoncement dans notre crâne de toute la douleur signifiée par l'inceste. Et cet emploi du verbe "croire" est tellement signifiant : "elle" nous livre tous les mensonges impliqués par cette famille trompeuse. Donc tout ce qu'elle a cru, tout ce qu'elle doit cesser de croire pour "croître" (son jeu de mots). Dans une seconde partie, elle va tenter de se raccrocher, grâce à une mémoire stupéfiante, aux détails matériels qu'elle a gardés de son enfance : toutes les pièces des deux appartements de son enfance, et dans ces pièces, tous les meubles, et dans ces meubles tous les objets chers à son cœur, comme si elle n'avait plus que cela : les restes de la catastrophe pour survivre (mais des restes judicieusement immatériels, puisque juste des souvenirs !). Là encore, nulle colère, nulle rage. Du rire, même, parfois, au détour de cette sorte de liste incroyable (sacré exercice littéraire à la Pérec !) Et des scènes de vie qui resurgissent par bribes, comme des échos plus ou moins lointains, derrière la plupart de ce recensement, cet "inventaire" comme elle le nomme. (L'effet est saisissant et on se prend à chercher nous-mêmes ce que l'on a gardé de son enfance... exercice difficile pour ma part !) Une troisième partie, la plus longue, déploie dans encore une autre langue (quel talent !) des souvenirs d'enfance d'une beauté à couper le souffle. Toute cette partie est immensément poétique (d'ailleurs j'apprends que la romancière a surtout jusque-là publié de la poésie... ça s'entend, ça se lit !), souvent rieuse, joueuse : j'ai eu de francs éclats de rire, et souvent le sourire aux lèvres, alors qu'on commence ce livre avec un vrai coup de poing dans le ventre (encore une fois sans colère ni pathos, juste les faits bruts). La fin retombe remarquablement sur ses pieds, comme un parfait acrobate, en concluant ces beaux souvenirs (toutefois teintés parfois de bizarreries dans d"étonnants passages en italique) par... un magnifique paragraphe qui vous remet soudain toute la douleur de l'enfance en perspective, et la boucle est remarquablement bouclée. Le tour de force de ce livre est d'avoir choisi une sorte d'antichronologie, qu'on appellerait au cinéma un flashback, mais qui a pour effet puissant de faire passer tous ces souvenirs si beaux pour une terrible escroquerie. C'est à lire absolument ! C'est beau, c'est fort, c'est poétique.