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« J'appelle théories caraïbes les groupes d'hommes en larmes, nègres marrons affolés d'amour qui, d'une rive à l'autre, jettent leur langue nationale dans l'eau salée, dans la bouche ouverte, sans fond, de l'abysse. »
« Voilà notre patrie », disent-ils, dans le patois des colonies.
Parole d'eau salée, étrangère à la langue et comme incantatoire, qui ne cesse de la rendre plus profonde, à mi-chemin de l'origine et du monde.
Et le poète ajouta:
« Le drapeau va au paysage immonde et notre patois étouffe le tambour. »