Sympathies for the devil. La Mécanique des profondeurs

Par : Thomas Day
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  • Nombre de pages36
  • FormatePub
  • ISBN978-2-84344-369-5
  • EAN9782843443695
  • Date de parution28/07/2011
  • Protection num.pas de protection
  • Taille584 Ko
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurBelial'

Résumé

Le clapotis de l'eau me réveille. Cette nuit encore, j'ai rêvé de mon père : j'étais une de ses victimes - consentante, comme d'habitude. Ma couche tangue presque à verser alors que j'étire ma carcasse trop souple. Une légère odeur d'algues et de vase assaille mes narines, irrite mes ouïes. Sans même avoir besoin d'ouvrir les yeux, je sais que j'ai trop dormi, que la marée haute remonte peu à peu mon hamac de kevlar vers la cuisine.
Je fais craquer ma nuque dans l'obscurité. Des larmes brisent les fleurs de sel qui collaient mes paupières. Ma langue sépare mes lèvres, glisse sur mes dents tranchantes. Je me sens desséchée, jusqu'à la douleur. J'ai dormi trop longtemps, d'un sommeil presque chtonien qui ne me réussit guère. Je déséquilibre mon hamac au point de me livrer aux flots, doucement, sans éclaboussures. Les vaguelettes me caressent, me réhydratent.
Après quelques mouvements de nage, je saisis les premiers barreaux de l'échelle - particulièrement glissants à cause des algues. Je progresse péniblement jusqu'à la cuisine. M'man dort toujours ; le sas de sa chambre close nous sépare. Hier au soir, elle écoutait encore la télé quand je suis descendue me coucher.
Le clapotis de l'eau me réveille. Cette nuit encore, j'ai rêvé de mon père : j'étais une de ses victimes - consentante, comme d'habitude. Ma couche tangue presque à verser alors que j'étire ma carcasse trop souple. Une légère odeur d'algues et de vase assaille mes narines, irrite mes ouïes. Sans même avoir besoin d'ouvrir les yeux, je sais que j'ai trop dormi, que la marée haute remonte peu à peu mon hamac de kevlar vers la cuisine.
Je fais craquer ma nuque dans l'obscurité. Des larmes brisent les fleurs de sel qui collaient mes paupières. Ma langue sépare mes lèvres, glisse sur mes dents tranchantes. Je me sens desséchée, jusqu'à la douleur. J'ai dormi trop longtemps, d'un sommeil presque chtonien qui ne me réussit guère. Je déséquilibre mon hamac au point de me livrer aux flots, doucement, sans éclaboussures. Les vaguelettes me caressent, me réhydratent.
Après quelques mouvements de nage, je saisis les premiers barreaux de l'échelle - particulièrement glissants à cause des algues. Je progresse péniblement jusqu'à la cuisine. M'man dort toujours ; le sas de sa chambre close nous sépare. Hier au soir, elle écoutait encore la télé quand je suis descendue me coucher.