Yves Pagès livre ici souvenirs et réflexions divers en vrac, semble-t-il. Son texte fait office de vide-poche de la mémoire, sans construction ni cohérence apparente. Ce sont des instantanés du quotidien plus ou moins personnels. Il en a fait une liste, comme on établit sa liste de courses. Il y a du vécu, et même que du vécu, avec des souvenirs récurrents de sa mère, surtout, et de son père, aussi, Robert Pagès, psychologue, fondateur du laboratoire de Psychologie Sociale, et homme de gauche, qui lui a transmis, on peut le supposer, un héritage idéologique non négligeable.
Sur
un ton emprunt d''ironie, d'autodérision, parfois de cynisme, Yves Pagès jette des phrases qui se révèlent particulièrement évocatrices, si l'on appartient à sa génération. Comme lui, celles et ceux nés dans les années 60, se verront plongés dans l'univers familier des collèges non-mixtes, de Cria Cuervos, des années Punk, de l'été 76, de Jules et Jim, du Sida, de l'apparition de l'informatique, des phares et des bandes jaunes. Il en ressort une impression de temps qui passe, pas nécessairement colorée de nostalgie. On comprend que l'auteur a fait ici un travail sur la mémoire, et sur sa mémoire personnelle, un peu brut, mais sans doute qui lui était nécessaire pour continuer son chemin. Son objectif semble bien être de se libérer de pensées plus ou moins encombrantes. On trouve page 18 une réflexion sur la nécessité de l'oubli qui va bien dans ce sens.
Yves Pagès aborde à plusieurs reprises ses débuts d'écrivain, ses amours de jeunesse, et aussi des faits de société, tels que tabac et chômage, twitter, avec toujours ironie et subtilité. De la même façon que l'auteur nous dit avoir pour habitude de ne pas finir ses phrases dans le langage parlé, son Souviens-moi reste en suspend. Et il ne peut en être autrement puisque la liste de réflexions est infinie.
On pourra lire ce recueil avec amusement, à la plage , et même en faire profiter son voisin de serviette, ou encore dans une salle d'attente, dans un train, entre Paris et Tours, ou dans sa cuisine ( on y trouve quelques recettes ).
Fans des 60's
Yves Pagès livre ici souvenirs et réflexions divers en vrac, semble-t-il. Son texte fait office de vide-poche de la mémoire, sans construction ni cohérence apparente. Ce sont des instantanés du quotidien plus ou moins personnels. Il en a fait une liste, comme on établit sa liste de courses. Il y a du vécu, et même que du vécu, avec des souvenirs récurrents de sa mère, surtout, et de son père, aussi, Robert Pagès, psychologue, fondateur du laboratoire de Psychologie Sociale, et homme de gauche, qui lui a transmis, on peut le supposer, un héritage idéologique non négligeable.
Sur un ton emprunt d''ironie, d'autodérision, parfois de cynisme, Yves Pagès jette des phrases qui se révèlent particulièrement évocatrices, si l'on appartient à sa génération. Comme lui, celles et ceux nés dans les années 60, se verront plongés dans l'univers familier des collèges non-mixtes, de Cria Cuervos, des années Punk, de l'été 76, de Jules et Jim, du Sida, de l'apparition de l'informatique, des phares et des bandes jaunes. Il en ressort une impression de temps qui passe, pas nécessairement colorée de nostalgie. On comprend que l'auteur a fait ici un travail sur la mémoire, et sur sa mémoire personnelle, un peu brut, mais sans doute qui lui était nécessaire pour continuer son chemin. Son objectif semble bien être de se libérer de pensées plus ou moins encombrantes. On trouve page 18 une réflexion sur la nécessité de l'oubli qui va bien dans ce sens.
Yves Pagès aborde à plusieurs reprises ses débuts d'écrivain, ses amours de jeunesse, et aussi des faits de société, tels que tabac et chômage, twitter, avec toujours ironie et subtilité. De la même façon que l'auteur nous dit avoir pour habitude de ne pas finir ses phrases dans le langage parlé, son Souviens-moi reste en suspend. Et il ne peut en être autrement puisque la liste de réflexions est infinie.
On pourra lire ce recueil avec amusement, à la plage , et même en faire profiter son voisin de serviette, ou encore dans une salle d'attente, dans un train, entre Paris et Tours, ou dans sa cuisine ( on y trouve quelques recettes ).