Souvenirs d'une fille du peuple. La Saint-Simonienne en Égypte, 1834-1836

Par : Suzanne Voilquin

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  • Nombre de pages507
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-346-00997-8
  • EAN9782346009978
  • Date de parution24/11/2021
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant ePub avec ...
  • ÉditeurCollection XIX

Résumé

« Je vivais avec le peuple et j'en partageais les sentiments ; comme lui, je détestais, de tout l'amour que je portais à la France, tous ceux qui furent pour quelque chose dans son humiliation. Aussi, en 1815, quand vint pour tous le moment de combattre pour son indépendance, ce fut avec l'orgueil d'accomplir un devoir sacré, indispensable, que j'embrassai mon père et mon frère aîné se rendant tous deux aux barrières de Paris, mon père dans les rangs de la garde nationale, et mon frère faisant partie de la fédération patriotique des faubourgs.
Quant à mon frère Philippe, il appartenait, depuis plusieurs mois, à l'armée de la Loire. Cette cruelle journée, qui vit s'accomplir les malheurs de la France, ne s'effacera jamais de ma mémoire ; elle nous parut interminable. L'ennemi était là, à nos portes ; chaque coup de canon qu'il tirait sur nos défenseurs pouvait nous priver d'un être chéri !... Enfin, vers le soir, nos deux patriotes revinrent, noirs de poudre, las, découragés et furieux, mon père proférant des imprécations contre la pusillanimité du Conseil de régence, contre tous ces traîtres chargés de nous défendre, mais qui venaient de livrer la France en rendant Paris aux étrangers.
"Oh ! disait-il, si Napoléon s'était, trouvé là, à notre tête, aucun soldat ennemi n'aurait jamais revu son pays de sauvages." En disant ces mots, il se rendait l'écho de l'immense majorité ; j'en fus témoin en parcourant, avec ma mère, les quartiers populeux, car notre inquiétude croissante nous poussait çà et là au devant des nouvelles. Je t'affirme qu'à cette heure suprême aucune femme ne retint son mari ou son fils.
Oui, le peuple de Paris voulait, lui, défendre sa capitale. » Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
« Je vivais avec le peuple et j'en partageais les sentiments ; comme lui, je détestais, de tout l'amour que je portais à la France, tous ceux qui furent pour quelque chose dans son humiliation. Aussi, en 1815, quand vint pour tous le moment de combattre pour son indépendance, ce fut avec l'orgueil d'accomplir un devoir sacré, indispensable, que j'embrassai mon père et mon frère aîné se rendant tous deux aux barrières de Paris, mon père dans les rangs de la garde nationale, et mon frère faisant partie de la fédération patriotique des faubourgs.
Quant à mon frère Philippe, il appartenait, depuis plusieurs mois, à l'armée de la Loire. Cette cruelle journée, qui vit s'accomplir les malheurs de la France, ne s'effacera jamais de ma mémoire ; elle nous parut interminable. L'ennemi était là, à nos portes ; chaque coup de canon qu'il tirait sur nos défenseurs pouvait nous priver d'un être chéri !... Enfin, vers le soir, nos deux patriotes revinrent, noirs de poudre, las, découragés et furieux, mon père proférant des imprécations contre la pusillanimité du Conseil de régence, contre tous ces traîtres chargés de nous défendre, mais qui venaient de livrer la France en rendant Paris aux étrangers.
"Oh ! disait-il, si Napoléon s'était, trouvé là, à notre tête, aucun soldat ennemi n'aurait jamais revu son pays de sauvages." En disant ces mots, il se rendait l'écho de l'immense majorité ; j'en fus témoin en parcourant, avec ma mère, les quartiers populeux, car notre inquiétude croissante nous poussait çà et là au devant des nouvelles. Je t'affirme qu'à cette heure suprême aucune femme ne retint son mari ou son fils.
Oui, le peuple de Paris voulait, lui, défendre sa capitale. » Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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