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« Ce qui est là, et d'une façon très intense, c'est la vie avant la mort, celle où je suis, celle où nous sommes ensemble, celle qui me porte, m'imprègne et m'anime. Cette vie-là a valeur d'éternité. » Dans une méditation nourrie de souvenirs, Alexis Jenni, Prix Goncourt pour L'Art français de la guerre, compose un hymne à nos cinq sens. Sentir, c'est alors croire, et c'est aimer. C'est encore saisir l'intensité d'une présence qui réside entre deux visages, lorsque l'amour abolit toute distance et révèle l'éternité.
Beau aussi pour les athées
Le dernier live d'Alexis Jenni est un essai très personnel sur la construction de sa foi, une conception intime de la foi. Il va chercher d'abord à « Savoir » d'où vient sa foi, en revenant sur son enfance et la foi de ses grands-parents, pour finalement comprendre que savoir n'est rien, et que pour pouvoir en « Parler », il faut interroger la multiplicité des sens. Il va donc utiliser la synesthésie, processus littéraire hautement poétique utilisé par Rimbaud, pour interroger son goût de Dieu, le Voir, l'Entendre, le Sentir et le Toucher. Alexis Jenni va donc dépasser les conceptions séculaires de la foi, pesantes et douloureuses, pour aboutir au dernier et magnifique chapitre sur l'Amour et le Partage, aboutissement de son analyse sensible. Un beau moment de grâce et de littérature.