En cours de chargement...
Emprunt de poésie et d'humanité, Skyline jette un regard sans concessions sur l'entrée d'une adolescente dans l'âge adulte, à travers les rues colorées du Cap qui s'éveille au reste de l'Afrique et où se cognent toutes les atrocités contemporaines.
Skyline se déroule dans une Afrique du Sud nouvellement démocratique, dirigée par Nelson Mandela. Le pays est devenu un refuge pour les habitants de nombreux pays voisins, déchirés par la guerre et économiquement exsangues.
La narratrice est une adolescente qui rêve d'une vie meilleure - et de devenir écrivain.
Celle-ci vit avec sa mère et sa soeur dans un immeuble délabré, au centre de la ville du Cap. Le bâtiment abrite des dealers nigériens, des ouvriers du Zimbabwe, des émigrés du Rwanda et du Soudan, des réfugiés du Mozambique, un couple d'aveugles, un couple de travestis, des animateurs de boîtes de nuit, une vieille dame allemande, etc., avec lesquels la narratrice et sa soeur vont se lier d'amitié.
L'un des résidents de l'immeuble, Bernard Sebastião, est un survivant de la guerre du Mozambique.
Hanté par la perte de ses enfants et de sa femme, il trouve du réconfort dans sa relation avec les deux jeunes filles. Chaque chapitre se termine par la description d'un tableau qu'il a peint, basé sur son interprétation de diverses oeuvres de l'art occidental. C'est à travers ces tableaux que le roman révèle son coeur profond : le questionnement sur la répétition de la guerre et ses effets sur les gens ordinaires.
Skyline
C'est très beau. Vraiment très beau.
Une finesse, une délicatesse, un très joli camaïeu de personnages tout en touches de couleurs.
Touchant, poétique, brutal.
Un nuancier d’intimités dans un contexte où la violence de la guerre, de la pauvreté et du racisme fait le ferment des relations.
Écrit à hauteur de gosse, avec ce degré de fraicheur et de légèreté face aux drames qui se dessinent tout autour,
Skyline offre la parole aux survivants, aux émigrés, aux abandonnés. C’est l’arrachement qui arrache des sourires et des larmes.
Skyline is the limit. Cette frontière sans frontières, où l'on s'arrête en espérant repartir, mais c'est l'impasse parfois.
Il se dégage une force subtile, un enivrement de bruit de colère de sales histoires et d'espoir. Dans ce bouillonnement de vies désaccordées, c'est l'humanité qui déborde, transgresse, survit. Dans le cœur du Cap, Skyline est un chaos, Skyline est un monument aux vivants.
La grâce étincelante d'une peinture criarde et douce en même temps.