En cours de chargement...
Boston, 1924. S'il ne s'était un jour méchamment déboîté l'épaule pendant un combat de boxe, Isaac Shelton exercerait probablement aujourd'hui encore son métier de débardeur sur les quais. Mais contraint à se reconvertir, c'est en qualité de journaliste à la pige qu'il fait la connaissance de Felter, petit libraire passionné de littérature policière. Le premier est athlétique et plutôt beau garçon (si ce n'est un vilain nez cassé, autre souvenir de combat); le second est doté d'un puissant sens de l'observation et d'un esprit d'analyse hors du commun (qualités contrebalancées par un tempérament hypocondriaque et une multitude de tocs).
Animés pour l'un par le besoin de décrocher un scoop rémunérateur et pour l'autre par l'envie de ressembler à ses héros littéraires, les deux compères vont s'associer afin de tenter de faire la lumière sur une série de meurtres insolites.
Un nouveau duo
Au début, je n’avais pas saisi pourquoi ce titre pour ce premier tome, pourquoi cette photo en noir et blanc sur la page de garde… J’ai compris à la fin avec l’explication donnée par l’auteur à la toute fin de cet album. Ainsi donc la réalité se mêle à la fiction et c’est un bel hommage pour les victimes de cette tragédie qui ainsi ne restent pas l’oubli : la tragédie de Boston en 1919 avec la rupture d’une gigantesque cuve de mélasse qui va tout balayer sur son passage.
Un duo de personnages assez caricaturales se met en place et j’aime beaucoup parce que c’est peut-être un peu gros, mais quand c’est bien fait, on adhère.
Sheldon est aussi grand et fort que Felter est petit et maladif. Mais si l’un devient les bras et les jambes de l’autre qui possède d’indéniables qualités d’observation, de déduction, on se retrouve avec une atmosphère sherlockomesque qui me ravit.
Les dessins sont agréables, détaillés (regardez bien durant votre lecture, vous y décèlerez des indices précieux), qui portent l’intrigue classique tout en douceur avec le juste rythme qui convient.
Les couleurs sont de bon ton. Rien à redire sur ces points techniques qui sont pourtant cruciaux.
Il y a de l’humour et de grandes qualités humaines dans ces planches.
On y passe un agréable moment et on sait déjà qu’on pourra relire l’album avec autant de plaisir que lors de sa découverte. C’est un véritable plus.