Voilà ce genre de bouquin. L'année dernière je chouchoutais La pêche au petit brochet (La Peuplade), j'en fis des kilos pour le mettre entre toutes les mains et sous tous les regards.
Voilà ce genre de bouquin.
Cette année, bam ! : Seuil de tolérance, de Thomas King aux éditions Mémoire d'encrier.
Sensation d'apesanteur à la lecture, quelque chose entre le pur bonheur de l'histoire avec foutraque d'autres histoires plein l'intérieur et la frivolité un peu tragique parce qu'on y cause pas mal de la relégation des déjà-relégués (ici, les indiens dans leur réserve qu'on aimerait
réduire encore un peu, sans vouloir vous commander).
Lire c'est ressentir. Lire c'est laisser la manette du joystick à quelqu'un d'autre, qu'il vous embarque, qu'il vous embringue là où il le souhaite en la compagnie de qui il a décidé. Et Thomas King, écrivain des Premières Nations, a ce pouvoir, ce chant incantatoire. Maestro de l'aigre-doux, anchoïade sur pain brioché.
Lire Seuil de tolérance, c'est ça. Une osmose entre le livre et la tête, entre les vacances et la tragédie.
Une explosion de joie caustique, un feu de Bengale au bec benzène, une critique bien acide et vitriolé sapée comme un hard-boiled.
Avec son héros, Jeremiah Camp (à la croisée des caractères : entre Sam Spade et un héros désabusé de Philippe Djian), qui ne cause pas, parce que le monde l'emmerde, parce que les gens faut faire avec. Et que parfois, on préférerait taper le carton avec les corneilles.
Un livre magique par cet aspect du plaisir ressenti comme quand t'avais 10 balais et que tu découvrais la saveur d'un roman, d'un Bilbo ou d'un Chair de poule, peu importe.
Ce qui est là c'est tout ce qui parfois compte : la justesse de la cause, le fantasque des situations, la finesse de la critique et le ton qui pétarade d'humour.
Réhaussez ça d'une traduction de l'anglais vers le Québécois et vous avez comme on dit : un putain de bon bouquin !
Seuil de tolérance
Voilà ce genre de bouquin. L'année dernière je chouchoutais La pêche au petit brochet (La Peuplade), j'en fis des kilos pour le mettre entre toutes les mains et sous tous les regards.
Voilà ce genre de bouquin.
Cette année, bam ! : Seuil de tolérance, de Thomas King aux éditions Mémoire d'encrier.
Sensation d'apesanteur à la lecture, quelque chose entre le pur bonheur de l'histoire avec foutraque d'autres histoires plein l'intérieur et la frivolité un peu tragique parce qu'on y cause pas mal de la relégation des déjà-relégués (ici, les indiens dans leur réserve qu'on aimerait réduire encore un peu, sans vouloir vous commander).
Lire c'est ressentir. Lire c'est laisser la manette du joystick à quelqu'un d'autre, qu'il vous embarque, qu'il vous embringue là où il le souhaite en la compagnie de qui il a décidé. Et Thomas King, écrivain des Premières Nations, a ce pouvoir, ce chant incantatoire. Maestro de l'aigre-doux, anchoïade sur pain brioché.
Lire Seuil de tolérance, c'est ça. Une osmose entre le livre et la tête, entre les vacances et la tragédie.
Une explosion de joie caustique, un feu de Bengale au bec benzène, une critique bien acide et vitriolé sapée comme un hard-boiled.
Avec son héros, Jeremiah Camp (à la croisée des caractères : entre Sam Spade et un héros désabusé de Philippe Djian), qui ne cause pas, parce que le monde l'emmerde, parce que les gens faut faire avec. Et que parfois, on préférerait taper le carton avec les corneilles.
Un livre magique par cet aspect du plaisir ressenti comme quand t'avais 10 balais et que tu découvrais la saveur d'un roman, d'un Bilbo ou d'un Chair de poule, peu importe.
Ce qui est là c'est tout ce qui parfois compte : la justesse de la cause, le fantasque des situations, la finesse de la critique et le ton qui pétarade d'humour.
Réhaussez ça d'une traduction de l'anglais vers le Québécois et vous avez comme on dit : un putain de bon bouquin !