Se nettoyer à Rome (IIe siècle avant J-C - IIe siècle après J-C). Pratiques et enjeux

Par : Michel Blonski

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  • Nombre de pages440
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-251-91401-5
  • EAN9782251914015
  • Date de parution08/03/2021
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
  • ÉditeurLes Belles Lettres

Résumé

Comment les Romains de la fin de la République et du début de l'Empire envisagent-ils les opérations de nettoyage corporel ? La réponse à cette interrogation doit passer par la délimitation de leurs catégories du sale, du soin corporel et de la juste présentation de soi, en mobilisant des analyses anthropologiques, lexicologiques et archéologiques. Le vocabulaire de la saleté, en particulier, permet de circonscrire un ensemble varié de réalités indésirables : il n'y a pas « une » mais « des » saletés - tout est fonction de contextes - et le lexique reflète cette diversité.
La justification de la propreté, au contraire, se fonde sur des prescriptions morales remarquables par leur permanence et leur cohérence tout au long de la période. La propreté doit être entendue comme la traduction concrète de la notion plus large de soin ; et, réciproquement, la saleté traduit celle de négligence. Par conséquent, être un bon citoyen, et au-delà, un être humain véritable, passe par la propreté - avec une insistance telle qu'elle fait de cet état un marqueur de reconnaissance sociale.
Plus on est propre et « brillant », plus on se situe en haut des hiérarchies civiques. Ces prescriptions morales aboutissent à l'émergence de cette réalité bien romaine qu'est le balneum : le lieu privilégié de l'entretien de ce modèle civique, croisement d'univers moraux, cosmétiques et médicaux. Elles sont appuyées par un ensemble de techniques spécifiques accordant une place privilégiée au frottement du corps, à l'aide d'huile ou de détergents.
Comment les Romains de la fin de la République et du début de l'Empire envisagent-ils les opérations de nettoyage corporel ? La réponse à cette interrogation doit passer par la délimitation de leurs catégories du sale, du soin corporel et de la juste présentation de soi, en mobilisant des analyses anthropologiques, lexicologiques et archéologiques. Le vocabulaire de la saleté, en particulier, permet de circonscrire un ensemble varié de réalités indésirables : il n'y a pas « une » mais « des » saletés - tout est fonction de contextes - et le lexique reflète cette diversité.
La justification de la propreté, au contraire, se fonde sur des prescriptions morales remarquables par leur permanence et leur cohérence tout au long de la période. La propreté doit être entendue comme la traduction concrète de la notion plus large de soin ; et, réciproquement, la saleté traduit celle de négligence. Par conséquent, être un bon citoyen, et au-delà, un être humain véritable, passe par la propreté - avec une insistance telle qu'elle fait de cet état un marqueur de reconnaissance sociale.
Plus on est propre et « brillant », plus on se situe en haut des hiérarchies civiques. Ces prescriptions morales aboutissent à l'émergence de cette réalité bien romaine qu'est le balneum : le lieu privilégié de l'entretien de ce modèle civique, croisement d'univers moraux, cosmétiques et médicaux. Elles sont appuyées par un ensemble de techniques spécifiques accordant une place privilégiée au frottement du corps, à l'aide d'huile ou de détergents.