Sauver sa peau est un thriller, mais pas un gentil thriller ou les méchants possèdent quand même une part d’humanité, non non. Un thriller bien angoissant et où on retrouve les victimes dans des caves souterraines emballées dans des sacs poubelles, momifiées par le temps. Et les victimes ne sont pas n’importe qui, seulement des petites filles disparues il y a de ça vingt-cinq ans. Lorsque la police fait cette découverte, Annabelle Granger doit sortir de l’ombre et raconter son histoire. Car un médaillon portant son nom a été retrouvé au cou de l’une des petites victimes. Voilà
qui pourrait expliquer pourquoi ses parents lui ont infligé une vie nomade dans sa jeunesse, changeant sans cesse de ville et de nom, et obligée de se méfier de tout et de tous. Tout cela sans jamais savoir ce qu’on fuit, ce qui a à la fois fragilisé et endurci Annabelle, qui ne fait confiance à personne et ne laisse rentrer chez elle que le livreur d’UPS. Pourtant elle doit bien prendre sur elle et aller à la rencontre des enquêteurs, même si son traqueur est toujours sur sa piste…
Avec Sauver sa peau, on plonge dans le passé d’Annabelle, sur la piste de ce qui a pu effrayer ses parents au point de vivre une vie usante et effrayante, dans laquelle il est dur de se construire. Lisa Gardner réussit avec Sauver sa peau l’exploit de créer un roman magistral et talentueux, tout en abordant les questions plus fondamentales de l’identité et de la reconstruction de soi. On s’identifie vraiment à l’héroïne, notamment lorsqu’elle explique comment elle a appris à passer inaperçue en terrain « hostile ». Elle se révèle particulièrement attachante, et on se soucie de son histoire comme si c’était celle d’un proche.
Les thèmes abordés sont ceux dont on entend parler tous les jours à la radio : des fillettes enlevées et séquestrées dans des caves par des pédophiles, des fous qui s’échappent d’asiles psychiatriques, ce qui rend ce roman d’autant plus marquant et saisissant. Les mystères s’enchevêtrent les uns aux autres, dans un roman maitrisé, qui fait de Lisa Gardner une des maitresses du genre.
Certains passages sont quelque peu prévisibles et on retrouve le topos du flic séduisant qui tombe amoureux de la jeune fille en danger, mais cela ne m’a pas empêchée de profiter de ma lecture et du suspense haletant. L’enquête se transforme en effet en traque sans merci, sans merci pour notre sensibilité et pour nos nerfs. On ne peut lâcher ce roman, car c’est à y perdre sa tranquillité d’esprit jusqu’au moment où on sait le fin mot de l’histoire.
Pour résumer, Sauver sa peau donne envie de se calfeutrer chez soi derrière une porte blindée, car on en vient à craindre pour la notre, de peau.
Un thriller sombre et angoissant bien comme on aime
Sauver sa peau est un thriller, mais pas un gentil thriller ou les méchants possèdent quand même une part d’humanité, non non. Un thriller bien angoissant et où on retrouve les victimes dans des caves souterraines emballées dans des sacs poubelles, momifiées par le temps. Et les victimes ne sont pas n’importe qui, seulement des petites filles disparues il y a de ça vingt-cinq ans. Lorsque la police fait cette découverte, Annabelle Granger doit sortir de l’ombre et raconter son histoire. Car un médaillon portant son nom a été retrouvé au cou de l’une des petites victimes. Voilà qui pourrait expliquer pourquoi ses parents lui ont infligé une vie nomade dans sa jeunesse, changeant sans cesse de ville et de nom, et obligée de se méfier de tout et de tous. Tout cela sans jamais savoir ce qu’on fuit, ce qui a à la fois fragilisé et endurci Annabelle, qui ne fait confiance à personne et ne laisse rentrer chez elle que le livreur d’UPS. Pourtant elle doit bien prendre sur elle et aller à la rencontre des enquêteurs, même si son traqueur est toujours sur sa piste…
Avec Sauver sa peau, on plonge dans le passé d’Annabelle, sur la piste de ce qui a pu effrayer ses parents au point de vivre une vie usante et effrayante, dans laquelle il est dur de se construire. Lisa Gardner réussit avec Sauver sa peau l’exploit de créer un roman magistral et talentueux, tout en abordant les questions plus fondamentales de l’identité et de la reconstruction de soi. On s’identifie vraiment à l’héroïne, notamment lorsqu’elle explique comment elle a appris à passer inaperçue en terrain « hostile ». Elle se révèle particulièrement attachante, et on se soucie de son histoire comme si c’était celle d’un proche.
Les thèmes abordés sont ceux dont on entend parler tous les jours à la radio : des fillettes enlevées et séquestrées dans des caves par des pédophiles, des fous qui s’échappent d’asiles psychiatriques, ce qui rend ce roman d’autant plus marquant et saisissant. Les mystères s’enchevêtrent les uns aux autres, dans un roman maitrisé, qui fait de Lisa Gardner une des maitresses du genre.
Certains passages sont quelque peu prévisibles et on retrouve le topos du flic séduisant qui tombe amoureux de la jeune fille en danger, mais cela ne m’a pas empêchée de profiter de ma lecture et du suspense haletant. L’enquête se transforme en effet en traque sans merci, sans merci pour notre sensibilité et pour nos nerfs. On ne peut lâcher ce roman, car c’est à y perdre sa tranquillité d’esprit jusqu’au moment où on sait le fin mot de l’histoire.
Pour résumer, Sauver sa peau donne envie de se calfeutrer chez soi derrière une porte blindée, car on en vient à craindre pour la notre, de peau.