Rome ville technique (1870-1925). Une modernisation conflictuelle de l'espace urbain

Par : Denis Bocquet

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  • Nombre de pages440
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-7283-1007-4
  • EAN9782728310074
  • Date de parution22/05/2013
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
  • ÉditeurPublications de l'École français...

Résumé

De l ´histoire de Rome au XIXe siècle, on ne retient souvent que la prise de la ville en 1870 par les troupes italiennes et la construction controversée du Vittoriano, en hommage au roi Victor-Emmanuel II. L ´objet de ce livre est d ´étudier sous un angle différent la manière avec laquelle la ville a été intégrée, politiquement et dans sa forme de capitale, au royaume d ´Italie. Au lieu de se concentrer sur l ´affrontement des symboles du monde national et de la sphère catholique, la démarche ici est tournée vers l ´étude de chantiers de travaux publics et d ´aménagement urbain souvent moins exposés à la dimension symbolique, mais dont l ´étude est révélatrice des mécanismes à l ´ouvre entre municipalité, État et monde catholique.
Dans un contexte où la municipalité romaine a été tour à tour lieu de confluence entre noblesse locale et intérêt national puis laboratoire de la gauche garibaldienne et enfin bastion de la droite conservatrice catholique, des projets tels que la canalisation du cours du Tibre ou l ´extension de la ville en direction des quartiers adjacents au Vatican ont été l ´objet de vifs débats entre les années 1870 et la fin du siècle.
Au tournant du XXe siècle, c ´est l ´extension de la ville hors de ses murs antiques qui suscite rivalités et convoitises, par l ´étude desquelles on voit combien la dimension technicienne a été à Rome soumise pendant de longues décennies à un biais politique et institutionnel. Égouts bouchés à dessein, projets bloqués, mauvaise foi technique contre mauvaise foi politique, rien n ´est épargné à la ville à cette époque.
Mais c ´est également sur le terrain de ces conflits que se sont construites les modalités d ´un rapprochement entre camps antagonistes et que c ´est édifiée une véritable culture civique citadine nouvelle, en rupture avec l ´ancien régime romain et reflet tant des convergences de fait entre Monarchie savoyarde et noblesse catholique pour le camp conservateur qu ´à gauche des tournants pris par les héritiers de Garibaldi.
C ´est sur cette base qu ´entre 1922 et 1925 les fascistes assoient leur emprise sur la ville, en liant discours nationaliste post-garibaldien sur le développement de la capitale et négociation avec la noblesse propriétaire héritière de l ´Ancien Régime pour la réalisation de leur programme.
De l ´histoire de Rome au XIXe siècle, on ne retient souvent que la prise de la ville en 1870 par les troupes italiennes et la construction controversée du Vittoriano, en hommage au roi Victor-Emmanuel II. L ´objet de ce livre est d ´étudier sous un angle différent la manière avec laquelle la ville a été intégrée, politiquement et dans sa forme de capitale, au royaume d ´Italie. Au lieu de se concentrer sur l ´affrontement des symboles du monde national et de la sphère catholique, la démarche ici est tournée vers l ´étude de chantiers de travaux publics et d ´aménagement urbain souvent moins exposés à la dimension symbolique, mais dont l ´étude est révélatrice des mécanismes à l ´ouvre entre municipalité, État et monde catholique.
Dans un contexte où la municipalité romaine a été tour à tour lieu de confluence entre noblesse locale et intérêt national puis laboratoire de la gauche garibaldienne et enfin bastion de la droite conservatrice catholique, des projets tels que la canalisation du cours du Tibre ou l ´extension de la ville en direction des quartiers adjacents au Vatican ont été l ´objet de vifs débats entre les années 1870 et la fin du siècle.
Au tournant du XXe siècle, c ´est l ´extension de la ville hors de ses murs antiques qui suscite rivalités et convoitises, par l ´étude desquelles on voit combien la dimension technicienne a été à Rome soumise pendant de longues décennies à un biais politique et institutionnel. Égouts bouchés à dessein, projets bloqués, mauvaise foi technique contre mauvaise foi politique, rien n ´est épargné à la ville à cette époque.
Mais c ´est également sur le terrain de ces conflits que se sont construites les modalités d ´un rapprochement entre camps antagonistes et que c ´est édifiée une véritable culture civique citadine nouvelle, en rupture avec l ´ancien régime romain et reflet tant des convergences de fait entre Monarchie savoyarde et noblesse catholique pour le camp conservateur qu ´à gauche des tournants pris par les héritiers de Garibaldi.
C ´est sur cette base qu ´entre 1922 et 1925 les fascistes assoient leur emprise sur la ville, en liant discours nationaliste post-garibaldien sur le développement de la capitale et négociation avec la noblesse propriétaire héritière de l ´Ancien Régime pour la réalisation de leur programme.
Sociologie de Berlin
Denis Bocquet, Pascale Laborier
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