Robert et Marianne. Comédie en trois actes, représentée pour la première fois, le 23 novembre 1925 sur la scène de la Comédie Française

La chambre de jeune fille, telle qu'elle était comprise au siècle dernier, a complètement vécu. Plus de rideaux de mousseline, de tentures à volants, de nouds de ruban, de petits meubles style « ouvrages de dames », de bibelots puérils. La jeune fille moderne n'est plus le sexe diaphane et délicat, aux grâces languides, du XIXe siècle. Suivant en cela l'exemple de ses sours anglo-saxonnes, la jeune fille moderne française est une fervente des sports de grand air, aimant, à l'heure du thé et après le dîner, se livrer à son plaisir favori : la danse. En même temps qu'elle grandissait en santé physique, et sans toutefois se masculiniser, son corps s'épanouissait en un harmonieux équilibre, son goût s'est développé et affiné.
Il lui faut un cadre digne d'elle. Des meubles confortables en bois, de belles tonalités aux lignes simples, et aux belles surfaces planes, sans ornementations superflues, des murs aux vastes panneaux, des tentures et des rideaux aux dessins modernes, comme aux teintes douces et fondues, la suppression de tout meuble inutile et compliqué nous semble l'ameublement idéal de la pièce intime de la digne sour de la jeune fille attique.