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La mode est à l'éthique et à l'espérance dans les progrès technologiques qui seraient porteurs d'une " mondialisation heureuse ".
Le droit n'est plus que juridisme hypothéquant le dynamisme de la main " invisible ", la souveraineté n'est plus qu'archaïsme faisant obstacle à " l'universalisme ".
Les exigences du développement sont autant d'obstacles à la " croissance " et à la pauvreté, le résultat inéluctable mais " provisoire " de la libre compétition.
En bref, " l'Empire du Mal " vaincu laisse " l'Empire du Bien " responsable d'en terminer avec l'histoire face aux derniers barbares, en institutionnalisant pour sa légitimité la question des droits de l'homme.
A ce regard idéologique " euraméricano-centriste ", s'oppose une réalité quotidienne de misère et de violence multiformes, résultat non de l'affrontement entre systèmes et valeurs, mais de deux logiques inéluctables : celle des intérêts économiques et financiers dominants et celle des politiques impériales qui se pérennisent.
Désormais, à l'exploitation, s'ajoute l'inutilité de peuples entiers et à la domination traditionnelle, la standardisation des esprits.
En l'an 2000 où tous les totalitarismes ont été unanimement condamnés, l'état de la pensée est-il très éloigné d'une pensée d'état ?