Régner au Cameroun. Le roi-pot
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- Nombre de pages344
- FormatePub
- ISBN978-2-8111-2193-8
- EAN9782811121938
- Date de parution04/01/2009
- Protection num.Digital Watermarking
- Taille3 Mo
- Infos supplémentairesepub
- ÉditeurKarthala
Résumé
Le roi Ngwa'fo des Mankon est ingénieur agricole, homme d'affaires et premier vice-président du parti de Paul Biya. Il a succédé à son père en 1959. Son règne couvre cinquante ans d'indépendance. Il affiche des convictions modernisatrices tout en remplissant à la lettre ses fonctions monarchiques. Il fait des offrandes aux défunts. Son corps propre est investi de substances de vie ancestrales. Il les communique à son peuple et à ses épouses par sa parole, son souffle, sa salive, sa semence, et par des substances qui démultiplient ses humeurs corporelles.
Il agit comme un "roi-pot" muni d'une enveloppe et d'orifices qui ordonnent et contrôlent des transits en flux entrants et sortants. Ses sujets mettent en oeuvre des techniques du corps et des techniques de soi qui les identifient à des récipients en rapport avec le corps du roi. La combinaison d'une problématique d'inspiration foucaldienne de la gouvernementalité et d'une ethnographie très concrète des pratiques matérielles et motrices, peu verbalisables, démontre que le pouvoir s'adresse aux corps et aux objets.
Les sujets s'assujetissent, sans prise de conscience critique, aux enveloppes qui les contiennent.
Il agit comme un "roi-pot" muni d'une enveloppe et d'orifices qui ordonnent et contrôlent des transits en flux entrants et sortants. Ses sujets mettent en oeuvre des techniques du corps et des techniques de soi qui les identifient à des récipients en rapport avec le corps du roi. La combinaison d'une problématique d'inspiration foucaldienne de la gouvernementalité et d'une ethnographie très concrète des pratiques matérielles et motrices, peu verbalisables, démontre que le pouvoir s'adresse aux corps et aux objets.
Les sujets s'assujetissent, sans prise de conscience critique, aux enveloppes qui les contiennent.
Le roi Ngwa'fo des Mankon est ingénieur agricole, homme d'affaires et premier vice-président du parti de Paul Biya. Il a succédé à son père en 1959. Son règne couvre cinquante ans d'indépendance. Il affiche des convictions modernisatrices tout en remplissant à la lettre ses fonctions monarchiques. Il fait des offrandes aux défunts. Son corps propre est investi de substances de vie ancestrales. Il les communique à son peuple et à ses épouses par sa parole, son souffle, sa salive, sa semence, et par des substances qui démultiplient ses humeurs corporelles.
Il agit comme un "roi-pot" muni d'une enveloppe et d'orifices qui ordonnent et contrôlent des transits en flux entrants et sortants. Ses sujets mettent en oeuvre des techniques du corps et des techniques de soi qui les identifient à des récipients en rapport avec le corps du roi. La combinaison d'une problématique d'inspiration foucaldienne de la gouvernementalité et d'une ethnographie très concrète des pratiques matérielles et motrices, peu verbalisables, démontre que le pouvoir s'adresse aux corps et aux objets.
Les sujets s'assujetissent, sans prise de conscience critique, aux enveloppes qui les contiennent.
Il agit comme un "roi-pot" muni d'une enveloppe et d'orifices qui ordonnent et contrôlent des transits en flux entrants et sortants. Ses sujets mettent en oeuvre des techniques du corps et des techniques de soi qui les identifient à des récipients en rapport avec le corps du roi. La combinaison d'une problématique d'inspiration foucaldienne de la gouvernementalité et d'une ethnographie très concrète des pratiques matérielles et motrices, peu verbalisables, démontre que le pouvoir s'adresse aux corps et aux objets.
Les sujets s'assujetissent, sans prise de conscience critique, aux enveloppes qui les contiennent.