Qui a peur de l'archéologie ?. La France face à son passé
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- Nombre de pages350
- FormatePub
- ISBN978-2-251-92035-1
- EAN9782251920351
- Date de parution13/09/2024
- Protection num.Digital Watermarking
- Taille5 Mo
- Infos supplémentairesepub
- ÉditeurLes Belles Lettres
Résumé
Vous aurez beau arpenter les moindres recoins des fabuleuses collections du Musée du Louvre, joyau de la capitale et de la culture françaises, vous n'y verrez presque aucun objet archéologique mis au jour en France. Tous, dont des splendeurs, sont délaissés au Musée de Saint-Germain-en-Laye, attendant dans l'ombre, des crédits, du public, voire un président qui s'emparerait du lieu pour en faire son « grand projet ».
Pourquoi un tel déni institutionnel, donc institutionnalisé, vis-à-vis de notre patrimoine ? Certes, c'est un travers bien humain qui consiste à toujours regarder ailleurs plutôt que de baisser les yeux pour fouiller sous ses pieds. Déjà, au deuxième siècle de notre ère, l'écrivain voyageur Pausanias, autant historien que géographe, écrivait que les Grecs montraient « plus de talent à admirer ce qui provient de l'étranger que ce qui se trouve chez eux, en sorte que si les meilleurs de leurs érudits ont analysé dans le moindre détail les pyramides des Égyptiens, ils n'ont pas accordé le moindre souvenir au Trésor de Minyas ou aux murs de Tirynthe, qui ne sont en rien moins admirables » (Béotie, IX, xxxvi, 5).
En France toutefois, ce travers prend des allures de névrose nationale aux conséquences ahurissantes, parfois dramatiques. C'est l'histoire singulière de ce complexe que raconte ce livre engagé et documenté. Porté par deux savants à la passion communicative, il retrace le destin tourmenté de notre patrimoine archéologique, s'autorisant toutes les questions qui fâchent, dont la plus pressante : et maintenant ?
Pourquoi un tel déni institutionnel, donc institutionnalisé, vis-à-vis de notre patrimoine ? Certes, c'est un travers bien humain qui consiste à toujours regarder ailleurs plutôt que de baisser les yeux pour fouiller sous ses pieds. Déjà, au deuxième siècle de notre ère, l'écrivain voyageur Pausanias, autant historien que géographe, écrivait que les Grecs montraient « plus de talent à admirer ce qui provient de l'étranger que ce qui se trouve chez eux, en sorte que si les meilleurs de leurs érudits ont analysé dans le moindre détail les pyramides des Égyptiens, ils n'ont pas accordé le moindre souvenir au Trésor de Minyas ou aux murs de Tirynthe, qui ne sont en rien moins admirables » (Béotie, IX, xxxvi, 5).
En France toutefois, ce travers prend des allures de névrose nationale aux conséquences ahurissantes, parfois dramatiques. C'est l'histoire singulière de ce complexe que raconte ce livre engagé et documenté. Porté par deux savants à la passion communicative, il retrace le destin tourmenté de notre patrimoine archéologique, s'autorisant toutes les questions qui fâchent, dont la plus pressante : et maintenant ?
Vous aurez beau arpenter les moindres recoins des fabuleuses collections du Musée du Louvre, joyau de la capitale et de la culture françaises, vous n'y verrez presque aucun objet archéologique mis au jour en France. Tous, dont des splendeurs, sont délaissés au Musée de Saint-Germain-en-Laye, attendant dans l'ombre, des crédits, du public, voire un président qui s'emparerait du lieu pour en faire son « grand projet ».
Pourquoi un tel déni institutionnel, donc institutionnalisé, vis-à-vis de notre patrimoine ? Certes, c'est un travers bien humain qui consiste à toujours regarder ailleurs plutôt que de baisser les yeux pour fouiller sous ses pieds. Déjà, au deuxième siècle de notre ère, l'écrivain voyageur Pausanias, autant historien que géographe, écrivait que les Grecs montraient « plus de talent à admirer ce qui provient de l'étranger que ce qui se trouve chez eux, en sorte que si les meilleurs de leurs érudits ont analysé dans le moindre détail les pyramides des Égyptiens, ils n'ont pas accordé le moindre souvenir au Trésor de Minyas ou aux murs de Tirynthe, qui ne sont en rien moins admirables » (Béotie, IX, xxxvi, 5).
En France toutefois, ce travers prend des allures de névrose nationale aux conséquences ahurissantes, parfois dramatiques. C'est l'histoire singulière de ce complexe que raconte ce livre engagé et documenté. Porté par deux savants à la passion communicative, il retrace le destin tourmenté de notre patrimoine archéologique, s'autorisant toutes les questions qui fâchent, dont la plus pressante : et maintenant ?
Pourquoi un tel déni institutionnel, donc institutionnalisé, vis-à-vis de notre patrimoine ? Certes, c'est un travers bien humain qui consiste à toujours regarder ailleurs plutôt que de baisser les yeux pour fouiller sous ses pieds. Déjà, au deuxième siècle de notre ère, l'écrivain voyageur Pausanias, autant historien que géographe, écrivait que les Grecs montraient « plus de talent à admirer ce qui provient de l'étranger que ce qui se trouve chez eux, en sorte que si les meilleurs de leurs érudits ont analysé dans le moindre détail les pyramides des Égyptiens, ils n'ont pas accordé le moindre souvenir au Trésor de Minyas ou aux murs de Tirynthe, qui ne sont en rien moins admirables » (Béotie, IX, xxxvi, 5).
En France toutefois, ce travers prend des allures de névrose nationale aux conséquences ahurissantes, parfois dramatiques. C'est l'histoire singulière de ce complexe que raconte ce livre engagé et documenté. Porté par deux savants à la passion communicative, il retrace le destin tourmenté de notre patrimoine archéologique, s'autorisant toutes les questions qui fâchent, dont la plus pressante : et maintenant ?