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Comment mieux dégager l'expérience personnelle des jeunes asociaux du flot des préjugés qui les isolent ? Telle est la question centrale de cette étude. L'auteur propose une réponse, peut-être révolutionnaire. En effet, malgré les examens qu'elle comporte, la mesure d'investigation demandée par le Juge des Enfants n'est en rien une expertise. Dans le cas de mineurs délinquants, le travail de psychologue oppose au découpage des expertises répétées la recherche d'une continuité.
L'évaluation gardera sa valeur éducative à cette condition de rester centrée sur " l'expérience intime de la Justice " vécue par ces adolescents. Le destinataire n'en est plus le seul Juge mais le sujet lui-même. Cette démarche de vérité prend du temps mais elle en fait gagner au Juge des Enfants si elle a été ordonnée le plus tôt possible et confiée aux psychologues des services publics de la PJ.J.
Dans une troisième partie l'auteur développe une conception du rôle élargi des psychologues dans une équipe éducative dynamique. Il évoque ces centres-pilotes où la formation professionnelle s'allie à un projet d'aide humanitaire. Le sens de la Justice tourné vers cette réalisation permet une lecture des problèmes relationnels plus prometteuse d'un engagement réel.
