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Depuis quelques décades, il semble que l'Histoire de France prend un plaisir malin à s'écrire plus particulièrement au printemps !
Printemps de 1940, 1944, 1945, 1958, 1961, 1968. Des mois de mai ou juin, qui ont fait et feront encore couler beaucoup d'encre !
Dans « Printemps pour un J 3 », il s'agit des printemps tragiques de 1940 et 1944, vécus par Henri Sellier, un moins de 20 ans, un J 3, selon la classification des cartes de rationnement du temps de guerre.
Ils furent des millions, comme Henri Sellier et sa famille, à fuir devant l'envahisseur en ce printemps de 1940, en un long Exode du nord au sud de la France, jalonné de ruines et de cadavres, de sang et de honte.
Ils étaient infiniment moins nombreux, au printemps 1944, à décider de vivre dangereusement, tels Henri Sellier, ses camarades de travail cheminots, et quelques amis de son âge de son bourg picard.
Ces deux tranches de vie, d'un adolescent de la Seconde Guerre mondiale, sont d'une authenticité criante.
L'Exode, avec des yeux de 15 ans, la Résistance et la Libération, avec un cour de 19 ans, ce fut comme ça. Toutes les qualités que les lecteurs se sont plu à relever dans « Paras au Viêt Nam », le premier livre de Pierre Hovette, se retrouvent ici.
Aussi étonnant que cela puisse paraître à certains, bien des Français contemporains de ces années terribles, n'ont pas vu grand-chose des événements des printemps 1940 et 1944.
Ce livre s'adresse à eux, mais aussi à tous ceux, à toutes celles, qui pourraient être classifiés J 3 aujourd'hui, particulièrement à ceux et à celles qui se sentent mal dans leur peau. Ils verront là, qu'hier comme de nos jours, la jeunesse doit faire face à une situation vraisemblablement aussi vieille que le monde...
