Pour une histoire sociale du régime soviétique (1918-1936)

Par : Jean-Paul Depretto

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  • Nombre de pages366
  • FormatPDF
  • ISBN2-296-27404-8
  • EAN9782296274044
  • Date de parution01/12/2001
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille6 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Depuis la disparition de l'URSS, on a assisté à un recul de " l'histoire sociale par en bas " et à un retour en force de l'histoire politique qui s'inspire de la théorie du totalitarisme. Cet ouvrage appelle à dépasser l'opposition entre le " tout social " et le " tout politique ", en plaidant pour une histoire sociale repensée, qui place l'Etat au centre de ses préoccupations. Pour cela, il faut cesser de plaquer sur l'URSS des notions qui n'ont de pertinence que dans les pays occidentaux, comme le concept de classe.
En effet, en Russie soviétique, la place d'une personne ou d'un groupe dans la pyramide sociale n'était pas dictée par des critères économiques : c'est d'abord l'État qui définissait les identités individuelles et collectives. La hiérarchie sociale propre à l'URSS ne peut être comprise qu'en prenant au sérieux l'idéologie de l'élite au pouvoir : ainsi, sous la " dictature du prolétariat ", la paysannerie était reléguée tout en bas de l'échelle.
Chaque catégorie était classée en fonction de sa proximité ou de sa distance par rapport aux gouvernants : en attribuant des avantages à tel groupe ou en stigmatisant tel autre (comme les " koulaks "), l'État contribuait de façon décisive à fabriquer une stratification spécifique de statuts différenciés. Dans ce contexte, le monde du travail industriel était caractérisé par de forts clivages internes ; trois grands ensembles y coexistaient : les salariés libres, les paysans déportés et les détenus des camps.
Depuis la disparition de l'URSS, on a assisté à un recul de " l'histoire sociale par en bas " et à un retour en force de l'histoire politique qui s'inspire de la théorie du totalitarisme. Cet ouvrage appelle à dépasser l'opposition entre le " tout social " et le " tout politique ", en plaidant pour une histoire sociale repensée, qui place l'Etat au centre de ses préoccupations. Pour cela, il faut cesser de plaquer sur l'URSS des notions qui n'ont de pertinence que dans les pays occidentaux, comme le concept de classe.
En effet, en Russie soviétique, la place d'une personne ou d'un groupe dans la pyramide sociale n'était pas dictée par des critères économiques : c'est d'abord l'État qui définissait les identités individuelles et collectives. La hiérarchie sociale propre à l'URSS ne peut être comprise qu'en prenant au sérieux l'idéologie de l'élite au pouvoir : ainsi, sous la " dictature du prolétariat ", la paysannerie était reléguée tout en bas de l'échelle.
Chaque catégorie était classée en fonction de sa proximité ou de sa distance par rapport aux gouvernants : en attribuant des avantages à tel groupe ou en stigmatisant tel autre (comme les " koulaks "), l'État contribuait de façon décisive à fabriquer une stratification spécifique de statuts différenciés. Dans ce contexte, le monde du travail industriel était caractérisé par de forts clivages internes ; trois grands ensembles y coexistaient : les salariés libres, les paysans déportés et les détenus des camps.