POUR EN FINIR AVEC LE MACCARTHYSME. Lumières sur la Liste Noire à Hollywood

Par : Jean-Paul Török

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  • Nombre de pages584
  • FormatPDF
  • ISBN2-296-39766-2
  • EAN9782296397668
  • Date de parution01/10/1999
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille19 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Le 21 mars 1999, lors de la cérémonie des Academy Awards à Los Angeles, le grand metteur en scène Elia Kazan, auquel est décerné, à l'âge de 89 ans, un "Oscar d'honneur" pour l'ensemble de son œuvre, est conspué par des centaines de manifestants ameutés aux abords de la salle, tandis qu'à l'intérieur une bonne moitié des invités, immobiles et les bras croisés, manifestent leur désapprobation par un silence méprisant.
Le "péché" de Kazan est d'avoir, un demi-siècle plus tôt, osé publiquement dénoncer la conspiration communiste et d'avoir, à l'exemple des dizaines de communistes repentis qui acceptèrent de collaborer avec la Commission des activités antiaméricaines, "donné les noms" d'anciens camarades de parti. Qui aurait cru qu'après la chute du mur de Berlin et la révélation indiscutée des atrocités du stalinisme, l'épouvantail du "maccarthysme", brandi par les communistes eux-mêmes et par leurs "compagnons de route" pour détourner l'attention des crimes qui se commettaient à l'Est, pourrait resurgir de nos jours avec ses vieux oripeaux ? Car il devrait nous sembler qu'au jugement de l'Histoire la cause de Kazan était juste même si sa conduite est blâmable et, avec le recul du temps, la cause devrait apparaître plus importante que la conduite.
Mais les mythes ont la vie dure. Forgé par la propagande, puis passé dans la mentalité collective, celui du maccarthysme répond, comme bien d'autres mythes modernes, à un besoin d'explication simplifiée de phénomènes politiques et sociaux complexes. Il permet d'éluder les motifs et les causes réels de l'épuration des communistes aux Etats-Unis et surtout d'occulter le fait que, pour une très large part, la responsabilité de leur perte incomba aux communistes américains eux-mêmes ; qu'en Amérique comme ailleurs, le communisme, parce qu'il était régi par des lois qui devaient amener sa ruine, se détruisit par ses propres moyens.
Le 21 mars 1999, lors de la cérémonie des Academy Awards à Los Angeles, le grand metteur en scène Elia Kazan, auquel est décerné, à l'âge de 89 ans, un "Oscar d'honneur" pour l'ensemble de son œuvre, est conspué par des centaines de manifestants ameutés aux abords de la salle, tandis qu'à l'intérieur une bonne moitié des invités, immobiles et les bras croisés, manifestent leur désapprobation par un silence méprisant.
Le "péché" de Kazan est d'avoir, un demi-siècle plus tôt, osé publiquement dénoncer la conspiration communiste et d'avoir, à l'exemple des dizaines de communistes repentis qui acceptèrent de collaborer avec la Commission des activités antiaméricaines, "donné les noms" d'anciens camarades de parti. Qui aurait cru qu'après la chute du mur de Berlin et la révélation indiscutée des atrocités du stalinisme, l'épouvantail du "maccarthysme", brandi par les communistes eux-mêmes et par leurs "compagnons de route" pour détourner l'attention des crimes qui se commettaient à l'Est, pourrait resurgir de nos jours avec ses vieux oripeaux ? Car il devrait nous sembler qu'au jugement de l'Histoire la cause de Kazan était juste même si sa conduite est blâmable et, avec le recul du temps, la cause devrait apparaître plus importante que la conduite.
Mais les mythes ont la vie dure. Forgé par la propagande, puis passé dans la mentalité collective, celui du maccarthysme répond, comme bien d'autres mythes modernes, à un besoin d'explication simplifiée de phénomènes politiques et sociaux complexes. Il permet d'éluder les motifs et les causes réels de l'épuration des communistes aux Etats-Unis et surtout d'occulter le fait que, pour une très large part, la responsabilité de leur perte incomba aux communistes américains eux-mêmes ; qu'en Amérique comme ailleurs, le communisme, parce qu'il était régi par des lois qui devaient amener sa ruine, se détruisit par ses propres moyens.