Au départ avec son bandeau-photo, on lui aurait plutôt décerné le prix de la tête à claque ou du beau gosse, selon, et puis un prix assez mérité a effacé cette belle gueule. Il n'est pas le premier à ne pas attendre la vieillesse pour dire à son fils ce qu'il doit savoir. "Un couple, c'est la guerre.Tu verras quand tu seras amoureux !" (quitte à s'adresser à un enfant...) Nicolas Rey, dans "l'amour est déclaré" au diable vauvert avait excellé dans cette confidence prématurée, cet héritage précoce laissé à sa progéniture comme un lègue dans l'urgence et dans le chaos, l'époque quoi. On ne doit plus rien caché à son fils ou presque, on doit tout dire, les blessures, les faiblesses, toi aussi tu seras un homme mon fils ! Là, l'humour reste aux frontières avec la guerre. On ne garde que l'amour, on plonge et c'est le portrait d'une mère que l'on fait à son fils, une mère morte et avant un amour qu'il n'aura pas connu. Mais fruit de cet amour, il devra en connaitre chaque partie avec comme dans chaque amour ce qui au départ sera sa fin. Et l'origine comme dans bien des amours, c'est le rapport au monde... Un monde qui devient géopolitique, dangereux et donc pour lui, qui l'a déjà éprouvé, un monde qu'on ne peut qu'apprécier avec une sorte de mélancolie heureuse dans les frontières de l'Europe. Et il y a déjà tant de choses pour mettre ici à l'épreuve ou en miroir un amour dans son art ancien et contemporain, dans ses derniers petits paradis mais ; retrouver le monde d'aujourd'hui ailleurs plus jamais. Alors l'amour dans ses frontières fermées s'étiole, métaphore et autoportrait masqués... Il y a une élégance, une vitesse, une intelligence, une histoire d'amour parfaite dans sa trajectoire avec un début et une fin et pas n'importe lesquelles. C'est bobo et profond à la fois, souvent saisissant. C'est Pénélope maintenant qui part et Ulysse qui reste pour une fois vaincu et triste de ne pas avoir pu la retenir, la prévenir. Et, "aujourd'hui, dans le roman, le politique et l'intime ne peuvent plus être séparés." (Salman Rushdie), même si vous tentez de lui échapper ou de l'ignorer...
Au départ avec son bandeau-photo, on lui aurait plutôt décerné le prix de la tête à claque ou du beau gosse, selon, et puis un prix assez mérité a effacé cette belle gueule. Il n'est pas le premier à ne pas attendre la vieillesse pour dire à son fils ce qu'il doit savoir. "Un couple, c'est la guerre.Tu verras quand tu seras amoureux !" (quitte à s'adresser à un enfant...) Nicolas Rey, dans "l'amour est déclaré" au diable vauvert avait excellé dans cette confidence prématurée, cet héritage précoce laissé à sa progéniture comme un lègue dans l'urgence et dans le chaos, l'époque quoi. On ne doit plus rien caché à son fils ou presque, on doit tout dire, les blessures, les faiblesses, toi aussi tu seras un homme mon fils ! Là, l'humour reste aux frontières avec la guerre. On ne garde que l'amour, on plonge et c'est le portrait d'une mère que l'on fait à son fils, une mère morte et avant un amour qu'il n'aura pas connu. Mais fruit de cet amour, il devra en connaitre chaque partie avec comme dans chaque amour ce qui au départ sera sa fin. Et l'origine comme dans bien des amours, c'est le rapport au monde... Un monde qui devient géopolitique, dangereux et donc pour lui, qui l'a déjà éprouvé, un monde qu'on ne peut qu'apprécier avec une sorte de mélancolie heureuse dans les frontières de l'Europe. Et il y a déjà tant de choses pour mettre ici à l'épreuve ou en miroir un amour dans son art ancien et contemporain, dans ses derniers petits paradis mais ; retrouver le monde d'aujourd'hui ailleurs plus jamais. Alors l'amour dans ses frontières fermées s'étiole, métaphore et autoportrait masqués... Il y a une élégance, une vitesse, une intelligence, une histoire d'amour parfaite dans sa trajectoire avec un début et une fin et pas n'importe lesquelles. C'est bobo et profond à la fois, souvent saisissant. C'est Pénélope maintenant qui part et Ulysse qui reste pour une fois vaincu et triste de ne pas avoir pu la retenir, la prévenir. Et, "aujourd'hui, dans le roman, le politique et l'intime ne peuvent plus être séparés." (Salman Rushdie), même si vous tentez de lui échapper ou de l'ignorer...