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L'ouvrage propose une théorie sociocognitive de l'apprentissage qui envisage l'activité sociale et la cognition dans une relation dialectique de complémentarité nécessaire. L'interaction se présente comme la condition de l'apprentissage d'une langue étrangère et l'insertion dans une convention sociale est sa finalité. Dans le même temps, les compétences requises pour réaliser des actions verbales sont construites graduellement par l'apprenant lui-même, au gré de ses expériences dans la langue étrangère et sur la base de savoirs antérieurs et de capacités cognitives générales.
La conception de l'apprentissage développée dans le livre s'alimente de nombreux travaux empiriques récents portant sur des interactions spontanées ainsi que sur des situations d'apprentissage guidé. Les méthodes d'analyse placent résolument les apprenants au centre du processus en cherchant à cerner les stratégies individuelles et collaboratives qu'ils mettent en œuvre pour construire le discours en langue étrangère.
Le modèle sociocognitif rend compte des processus en jeu en classe de langue en considérant l'enseignement comme un étayage institutionnel. La problématique centrale tourne ainsi autour de l'accommodation réciproque entre les règles internes construites par l'apprenant pour accomplir des tâches dans la langue et les normes que l'enseignement cherche à lui imposer.
