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"Presque toutes les femmes se sentent physiquement oppressées. Je parle du surpoids parce que je suis grosse, mais le poids n'est que le prolongement des pressions permanentes que nous subissons. Je ne connais aucune femme qui ne se soit jamais demandé si son cul ou ses seins étaient de la bonne forme, de la bonne taille. J'ai même des copines qui complexent à cause de la couleur de leurs mamelons.
Je suis capable d'entendre qu'il y ait une norme médicale, mais je trouve insensé qu'on fasse converger les courbes de l'IMC avec les critères de beauté. D'où vient cette idée débile ?"
Dans On ne naît pas grosse, Gabrielle Deydier se réapproprie son corps en menant une double investigation. D'un côté, elle retrace son histoire personnelle et révèle ses propres tabous. D'un autre, elle enquête sur le traitement que le chirurgien, l'employeur et l'internaute lambda réservent aujourd'hui aux personnes obèses.
Fondatrice du webzine culturel Ginette Le Mag, elle signe ici son premier livre.
On ne naît pas grosse
A la fois présentée comme une enquête, un essai ou encore un témoignage, ce livre est à la fois bouleversant que criant de vérité. A l'heure où la société crie à la phobie et voit la peur partout, celle du gros est passé sous silence ou alors n'est plus relevé, juste montré comme normal. Le gros est associé au laissé-aller, à la mal-bouffe, au fait de ne pas faire d'exercice. Ce qui n'a, entre nous, rien à voir car chaque personne est différente. Gabrielle Deydier, en se prenant comme exemple, nous relate "sa vie de grosse" avec ses insultes, ses exclusions, ses regards d'une société qui fait tout pour étouffer le problème. Ce sont ses mots, son regard, son humour qui rend le livre et son sujet encore plus bouleversant. A lire d'urgence !