Oeuvres posthumes, Tome II
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- Nombre de pages240
- FormatePub
- ISBN978-2-07-259082-5
- EAN9782072590825
- Date de parution21/05/2015
- Protection num.Adobe DRM
- Taille522 Ko
- Infos supplémentairesepub
- ÉditeurEditions Gallimard
Résumé
"Je ne sais si cette lettre vous parviendra un jour. Nous sommes l'un à l'autre inconnus et, pourtant c'est à vous que j'écris comme à un confesseur tendre et complice on livre son âme. Ai-je donc une âme ? et si, par extraordinaire, il se trouvait que j'en possédasse une, je la donnerais volontiers au diable pour l'amour de vous. Vous m'avez donc rencontré par hasard, au détour d'une promenade. Vous avez mis le livre dans la poche, négligemment, en pensant à autre chose.
Par exemple à la couleur du ciel en cette fin de journée d'automne. Vous êtes allé sur les bords de la Loire. Vous marchiez à la rencontre du soleil, à son couchant, si bas en cette saison qu'on imagine qu'il va rouler dans le lit du fleuve comme la tête du guillotiné dans le panier d'un miroir. Le regarder vous a rendu aveugle. Vous vous êtes assis dans l'herbe ou sur un banc. Puis, peu à peu, le fleuve a pris feu comme une botte de paille et, à son tour, embrasé le ciel.
Vous avez fermé les yeux et vous avez su alors que, vous aussi, étiez en train de brûler."
Par exemple à la couleur du ciel en cette fin de journée d'automne. Vous êtes allé sur les bords de la Loire. Vous marchiez à la rencontre du soleil, à son couchant, si bas en cette saison qu'on imagine qu'il va rouler dans le lit du fleuve comme la tête du guillotiné dans le panier d'un miroir. Le regarder vous a rendu aveugle. Vous vous êtes assis dans l'herbe ou sur un banc. Puis, peu à peu, le fleuve a pris feu comme une botte de paille et, à son tour, embrasé le ciel.
Vous avez fermé les yeux et vous avez su alors que, vous aussi, étiez en train de brûler."
"Je ne sais si cette lettre vous parviendra un jour. Nous sommes l'un à l'autre inconnus et, pourtant c'est à vous que j'écris comme à un confesseur tendre et complice on livre son âme. Ai-je donc une âme ? et si, par extraordinaire, il se trouvait que j'en possédasse une, je la donnerais volontiers au diable pour l'amour de vous. Vous m'avez donc rencontré par hasard, au détour d'une promenade. Vous avez mis le livre dans la poche, négligemment, en pensant à autre chose.
Par exemple à la couleur du ciel en cette fin de journée d'automne. Vous êtes allé sur les bords de la Loire. Vous marchiez à la rencontre du soleil, à son couchant, si bas en cette saison qu'on imagine qu'il va rouler dans le lit du fleuve comme la tête du guillotiné dans le panier d'un miroir. Le regarder vous a rendu aveugle. Vous vous êtes assis dans l'herbe ou sur un banc. Puis, peu à peu, le fleuve a pris feu comme une botte de paille et, à son tour, embrasé le ciel.
Vous avez fermé les yeux et vous avez su alors que, vous aussi, étiez en train de brûler."
Par exemple à la couleur du ciel en cette fin de journée d'automne. Vous êtes allé sur les bords de la Loire. Vous marchiez à la rencontre du soleil, à son couchant, si bas en cette saison qu'on imagine qu'il va rouler dans le lit du fleuve comme la tête du guillotiné dans le panier d'un miroir. Le regarder vous a rendu aveugle. Vous vous êtes assis dans l'herbe ou sur un banc. Puis, peu à peu, le fleuve a pris feu comme une botte de paille et, à son tour, embrasé le ciel.
Vous avez fermé les yeux et vous avez su alors que, vous aussi, étiez en train de brûler."