Biographie de Celeste Ng
Celeste Ng est une romancière américaine. Elle est née dans les années 1980 à Pittsburgh, en Pennsylvanie, de parents originaires de Hong Kong. Après avoir été diplômée à Harvard, elle obtient, avec mention, un master de littérature à l'université du Michigan.
Pour écrire son premier roman, Tout ce qu'on ne s'est jamais dit (Sonatine Éditions, 2016), elle s'est inspirée de sa propre expérience et des difficultés qu'a rencontrées sa famille pour s'intégrer dans les États-Unis des années 1970.
Dès sa parution, le livre est salué par la critique et les lecteurs et s'est vu récompensé du Massachusetts Book Award et du Medici Book Club Prize.
Dans son deuxième roman, La Saison des feux (Sonatine Éditions, 2018), qui n'est pas sans rappeler l'univers de Laura Kasischke, Celeste Ng adopte pour décor une riche banlieue de Cleveland, et dépeint avec une rare acuité les fêlures qui menacent d'égratigner l'image de la parfaite famille américaine.
Elle dresse également une galerie de portraits de femmes plus poignants les uns que les autres, ainsi qu'un constat sans appel sur les rapports humains dans nos sociétés contemporaines. Salué une fois encore par la critique et les lecteurs, le roman est adapté en minisérie en 2020 avec Reese Whitherspoon et Kerry Washington.
C'est avec son troisième roman, Nos cours disparus, que Celeste Ng atteint la plénitude de son talent.
Si on reconnaît la persistance de thèmes déjà explorés par l'auteure (les questions identitaires et sociales, la condition féminine ou la difficulté de l'héritage culturel), ce troisième opus s'assume comme un livre plus ouvertement engagé et politique, même si la force du propos s'appuie avant tout sur une écriture superbe et lyrique, qui a été comparée à celle d'Ernest Hemingway. D'une justesse remarquable et d'une émotion rare, Nos cours disparus a reçu un accueil dithyrambique et on ne peut plus mérité dans la presse, et s'est immédiatement classé dans les meilleures ventes du New York Times.
Celeste Ng vit aujourd'hui à Cambridge, dans le Massachussetts, où elle enseigne l'écriture.
Une dystopie tout en poésie
Ce récit nous emporte aux États-Unis, dans un futur pas si lointain, au moment où le pays est régi par le PACT, une loi qui vise la sauvegarde de la culture et des traditions américaines. Vendu comme étant un texte visant la protection des citoyens, le lecteur se rendra vite compte qu'elle est plus restrictive et punitive qu'annoncée, complètement raciste à l'égard des personnes asiatiques par peur de la puissance grandissante de la Chine. Nous suivons le destin du jeune Noah, ce garçon de 12 ans, dont la mère a disparu alors qu'il était encore tout petit, et dont le père fait tout pour effacer la moindre trace et souvenir. Alors qu'il reçoit une lettre mystérieuse semblant provenir de sa mère, il se met en quête de la retrouver alors que le pays vole en éclats entre rébellions et enlèvements d'enfants...
Nos cœurs disparus nous offre une écriture fluide et douce, l'autrice nous fait découvrir à travers des yeux innocents l'horreur de cette situation avec beaucoup de poésie, rendant le propos encore plus impactant. Une très belle et glaçante découverte !