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Dans les Etudes sur l'hystérie, Freud présente l'ordonnancement des matériaux psychiques autour d'un noyau central pathogène. Les groupements de pensée y sont décrits en termes d'enchaînements logiques, et le nœud est le lieu de rencontre de deux ou plusieurs de ces chaînes.
Les termes d'écheveau, de filet, d'entrelacs reviennent encore dans la Traumdeutung, et ne sont pas sans évoquer une topologie des nœuds et des chaînes.
Les nœuds ont une place à part dans le cheminement progressif de Lacan : ils sont l'ultime étape dans le serrage du Réel, au-delà même de la solution du mathème.
Avec le nœud borroméen, il pose à partir de 1972 les bases d'un vaste champ de recherche, duquel va émerger une série inédite de concepts. Il trouvera appui dans cette aventure sur de jeunes mathématiciens dont l'inventivité aura un constant effet de relance.
Il s'agit précisément ici de tenter de rendre compte de l'articulation entre l'approche lacanienne du noeud, sa nodologie, et le discours mathématique sur ces objets.
Difficile en effet de ne pas tenir compte du large usage de données issues des mathématiques tout au long de l'enseignement de Lacan. C'est peut-être que, plus qu'une autre, la rationalité mathématique touche à ce Réel dont le statut nous importe fondamentalement en psychanalyse.
