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Il a été souvent reproché à Cheikh Anta Diop (Ch. A. Diop) sa propension à oublier le présent au profit du passé. Sa conception d'une Egypte nègre, origine des Négro-africains, aurait succombé à l'attrait de la nostalgie des origines. Mais une lecture plus pertinente de sa philosophie découvre qu'il n'a fait qu'exprimer un invariant structurel universel. Sa démarche est un bel écho aux leçons généalogiques de Nietzsche.
Pour comprendre cela, il faut partir, par exemple, de la symbolique des origines de la sociologie, de la politique africaine et européenne, de la religion et de la philosophie. Dans cet essai, l'auteur montre que la nostalgie des origines est plus que création de mythologie ; elle est à la fois rationnelle et affective, métaphysique et mythique. Son universalité peut être éprouvée dans la philosophie de Nietzsche.
L'auteur opère ainsi, sur cette hase, un rapprochement audacieux entre Nietzsche et Ch. A. Diop qui deviennent alors les figures positives de la nostalgie des origines. Ils veulent tous les deux combattre le nihilisme qui met l'homme dans une position de négation de soi. Ce faisant, Ch. A. Diop, en particulier, apparaît comme le précurseur de la Modernité africaine, fondement de la Renaissance africaine.