N'oubliez pas Marcelle

Merci Gleeph de m’avoir offert N'oubliez pas Marcelle, de Françoise Henry aux Editions du Rocher. Françoise Henry veut célébrer une vie simple, ordinaire afin qu’elle ne tombe pas dans l’oubli. En effet, toute vie aussi humble et discrète soit-elle mérite qu’on s’y attarde. Nous suivons donc, au travers de cet ouvrage, le quotidien de Marcelle. Cette femme solitaire et toujours disponible pour les autres, semble s'oublier. Pourtant, en dépit de sa vie simple et effacée – que la guerre a cruellement amputée d’un avenir sentimental qui promettait du bonheur - Marcelle est une belle personne et très sensible. L’auteure nous dévoile les états d’âme de Marcelle : intègre en sentiments, ses pensées sont modernes voire avant-gardistes . Marcelle, mène sa vie sans s'occuper du regard porté sur elle, dévouée et au service des autres, même si ce tracé n'est pas celui destiné traditionnellement à une femme. Il est à noter que la ponctuation ne suit pas les conventions habituelles : il y a peu de points car, je cite Françoise Henry, « dans une vie, il n’y a jamais de point si ce n’est le final quand il n’y a plus rien à dire ». Cette lecture ne m’a pas du tout laissée indifférente. C’est une vie « ordinaire », parmi tant d’autres et pourtant, j’ai pris plaisir à lire ce roman, de la première à la dernière page et je ne suis pas prête d’oublier Marcelle qui nous conduit au questionnement sur les véritables valeurs, le sens à donner à notre existence, qui peut nous inviter à une introspection personnelle.

La vie de Marcelle qui passe, sans que rien ne se passe Qu'est ce qui pourrait sauver Marcelle de cette routine, de ce train train de vie. Nous parcourons la vie de Marcelle, dévouée aux autres solitaire, douloureuse mais nous ne pouvons la laisser, ni l'oublier. On s'attache à Marcelle, à sa vie jusqu'à la fin avec bienveillance La grande originalité de cette écriture c'est de ne pas y mettre de points, et de refermer ce livre avec une mise en lumière sur ce personnage qui a tout donné à tout le monde, elle a juste mené sa route une vie comme une autre.