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Printemps 1945. La guerre touche à sa fin. Michel Lestienne, ancien pilote héroïque de l'escadrille Normandie Niemen, revient d'Alger où il était en mission pour le compte du Gouvernement Provisoire. Il retrouve un pays dans lequel les Communistes tirent de nombreuses ficelles et où la surveillance américaine est permanente. Reçu par De Gaulle qui s'inquiète des intentions hégémoniques des USA, Lestienne reçoit l'ordre d'infiltrer l'entourage du très américanophile Jean Monnet, conseiller du Président Roosevelt et futur commissaire au plan.
L'ancien aviateur accepte à contrecoeur ce job d'espion. La guerre l'a brisé tout en l'éloignant profondément de ses meilleurs amis. L'un d'entre eux, Paul-Henri de la Salles, a d'ailleurs combattu sous l'uniforme SS. Rescapé de l'enfer de Berlin, il a franchi l'Elbe et s'est retrouvé aux mains des Américains. Un officier, membre des services secrets, lui a très vite proposé un étrange marché. Dans cette atmosphère instable, entre le retour de la paix et l'émergence de conflits idéologiques majeurs, Lestienne et La Salles vont devenir les protagonistes d'un drame qui conditionnera peut-être l'avenir de tout un pays. Stéphane Keller est scénariste pour le cinema et la télévision.
Il est l'auteur de plusieurs romans historiques, dont Rouge parallèle (Toucan Noir, 2018) et Telstar (Toucan Noir, 2020).
Complotisme
Ce roman est en réalité une fiction à partir de personnages réels : Roosevelt, De Gaulle, Monnet. Le roman serait plaisant s'il n'était pas si transparent et déceptif dans sa volonté de ternir l'image de Jean Monnet en le dépeignant comme un agent américain complice de l'assassinant pour leur compte du Général de Gaulle et d'un coup d'Etat visant à mettre la France sous tutelle américaine. L'auteur se repose sur des théories complotistes qui ont été régulièrement disqualifiées par les historiens, dont Eric Roussel, le biographe de référence du Général et de Monnet. Quelle que soit la sympathie qu'on peut avoir pour Monnet et ses opinions, ce livre ne peut que mettre mal à l'aise par ses sous-entendus. On comprend mieux quand on sait que l'éditeur (Le Toucan) est affilié àux éditions de l'Artilleur, proches des milieux d'extrême droite complotistes.