Monsieur le comte - Romain Rolland et Léon Tolstoï. Textes, cahier nº24

Par : Romain Rolland
Offrir maintenant
Ou planifier dans votre panier
Disponible dans votre compte client Decitre ou Furet du Nord dès validation de votre commande. Le format ePub protégé est :
  • Compatible avec une lecture sur My Vivlio (smartphone, tablette, ordinateur)
  • Compatible avec une lecture sur liseuses Vivlio
  • Pour les liseuses autres que Vivlio, vous devez utiliser le logiciel Adobe Digital Edition. Non compatible avec la lecture sur les liseuses Kindle, Remarkable et Sony
  • Non compatible avec un achat hors France métropolitaine
Logo Vivlio, qui est-ce ?

Notre partenaire de plateforme de lecture numérique où vous retrouverez l'ensemble de vos ebooks gratuitement

Pour en savoir plus sur nos ebooks, consultez notre aide en ligne ici
C'est si simple ! Lisez votre ebook avec l'app Vivlio sur votre tablette, mobile ou ordinateur :
Google PlayApp Store
  • Nombre de pages269
  • FormatePub
  • ISBN2-226-22782-2
  • EAN9782226227829
  • Date de parution24/11/1978
  • Protection num.Adobe DRM
  • Taille866 Ko
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurAlbin Michel

Résumé

« Ce fut à la Pentecôte 1887 que j'écrivis à Tolstoy pour la première fois. Et je lui récrivis en septembre, de la vieille maison de Clamecy. Sa réponse me parvint à Paris, le 21 octobre. J'ai dit, en plus d'un livre, mon émotion de gratitude passionnée, à ce geste de bonté du vieux grand homme, qui me donnait ses conseils et m'appelait son "frère". Mais l'influence de Tolstoy sur moi a été mal appréciée.
(...) L'art souverain de Guerre et Paix, dont je n'ai trouvé chez aucun Français l'évaluation exacte, - ce vol plané sur l'univers, d'un génie au regard d'aigle, ces peuples d'âmes, dont les mille ruisseaux s'acheminent vers le fleuve Océan, et qu'entraîne la pente invincible de la Force Éternelle, répondaient aux plus intimes de mes aspirations créatrices et m'offraient le premier modèle - inégalable - de la nouvelle Épopée.
Je ne l'ai jamais imité (nos chemins et nos forces étaient trop différents) ; mais elle m'a été peut-être le propulseur de la "geste" Jean-Christophe et de celles qui suivirent. D'autre part, l'exemple généreux de la vie de Tolstoy n'a pas été perdu pour moi ; je n'ai jamais oublié, depuis, les devoirs de l'art envers les hommes, ses responsabilités. De l'immense génie et de ses racines, étendant sous la terre leur réseau innombrable, noueux et subtils serpents qui vont boire aux lointains des sources de la vie, nul n'a donné le contact plus saisissant que Gorki, dans sa géniale esquisse et digne du modèle, du vieux Odin assis sous l'arbre de Yasnaya.
(...) C'est par ces obscures racines, cheminant, frémissantes, sous l'enveloppe de l'être, et s'incrustant tenaces au cour de la Substance, que nous avons communiqué, dès longtemps même avant de nous connaître. Mes propres racines étaient enchevêtrées aux siennes dans la chair de la terre, avant que j'eusse encore lu une seule ligne de Tolstoy. »
« Ce fut à la Pentecôte 1887 que j'écrivis à Tolstoy pour la première fois. Et je lui récrivis en septembre, de la vieille maison de Clamecy. Sa réponse me parvint à Paris, le 21 octobre. J'ai dit, en plus d'un livre, mon émotion de gratitude passionnée, à ce geste de bonté du vieux grand homme, qui me donnait ses conseils et m'appelait son "frère". Mais l'influence de Tolstoy sur moi a été mal appréciée.
(...) L'art souverain de Guerre et Paix, dont je n'ai trouvé chez aucun Français l'évaluation exacte, - ce vol plané sur l'univers, d'un génie au regard d'aigle, ces peuples d'âmes, dont les mille ruisseaux s'acheminent vers le fleuve Océan, et qu'entraîne la pente invincible de la Force Éternelle, répondaient aux plus intimes de mes aspirations créatrices et m'offraient le premier modèle - inégalable - de la nouvelle Épopée.
Je ne l'ai jamais imité (nos chemins et nos forces étaient trop différents) ; mais elle m'a été peut-être le propulseur de la "geste" Jean-Christophe et de celles qui suivirent. D'autre part, l'exemple généreux de la vie de Tolstoy n'a pas été perdu pour moi ; je n'ai jamais oublié, depuis, les devoirs de l'art envers les hommes, ses responsabilités. De l'immense génie et de ses racines, étendant sous la terre leur réseau innombrable, noueux et subtils serpents qui vont boire aux lointains des sources de la vie, nul n'a donné le contact plus saisissant que Gorki, dans sa géniale esquisse et digne du modèle, du vieux Odin assis sous l'arbre de Yasnaya.
(...) C'est par ces obscures racines, cheminant, frémissantes, sous l'enveloppe de l'être, et s'incrustant tenaces au cour de la Substance, que nous avons communiqué, dès longtemps même avant de nous connaître. Mes propres racines étaient enchevêtrées aux siennes dans la chair de la terre, avant que j'eusse encore lu une seule ligne de Tolstoy. »
Amok
5/5
4/5
Stefan Zweig
Poche
2,00 €
Au-dessus de la mêlée
Romain Rolland
E-book
7,99 €
Pierre et Luce
Romain Rolland
E-book
9,99 €
Pierre et Luce
Romain Rolland
Poche
6,50 €