Prix Nobel de Littérature
Mère et fils. L'âme enchantée III
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- FormatMulti-format
- ISBN978-2-37463-727-3
- EAN9782374637273
- Date de parution20/07/2020
- Protection num.NC
- Infos supplémentairesMulti-format incluant ePub avec ...
- ÉditeurLa Gibecière à Mots
Résumé
Romain Rolland (1866-1944)
"La guerre n'était pas pour effrayer Annette. Elle pensait :
- « Tout est guerre... »
La guerre sous le masque...
- « ... Je n'ai point peur de te voir, à visage découvert. »
Tous les siens sont, comme elle, de ceux qui reçoivent l'événement avec le moins de révolte. Elle, par cet acquiescement fataliste qu'elle a cueilli sous la lumière de sa récente épreuve :
- « Je suis prête.
Advienne que pourra !... » Sylvie, sa sour, par une attente secrète, dont elle réprime à peine le cri d'impatience : - « Enfin !... » Enfin ! Le cours monotone des jours s'élargit. Va s'élargir le cercle des amours et des haines... Son fils, Marc, dans un sombre enthousiasme dont il n'exprime rien ; mais le décèlent la fièvre de ses mains et ses yeux... Il est donc apparu, le tragique idéal, que redoutait sa faiblesse, mais qu'invoquait en lui la voix d'instincts obscurs, que la jeunesse n'avoue pas, l'appel aux forces enchaînées, qui gisent sous l'ennui d'une époque dépouillée de ses raisons de vivre !...
Il voit partir ses aînés, dans une ivresse d'action et de sacrifice, dont le flot roulera bien des boues, avant qu'il soit longtemps ; mais en ces premiers jours, la source en reste pure, - autant qu'elle peut l'être chez des adolescents, dont l'âme est polluée de troubles éléments. Penché sur le courant, Marc, du bout de la langue, lape ceux-ci et celle-là : - la pureté brûlante de cette immolation, et le limon, au fond.
Il envie et redoute le demain qu'ils vont mordre... Quand il lève les yeux, il rencontre ceux de sa mère. Leurs regards se détournent. Ils se sont compris, assez pour ne pas vouloir se laisser comprendre davantage. Mais ils savent qu'ils marchent tous deux sous la même nuée." Suite de "L'été". Troisième opus de la tétralogie 'L'âme enchantée".
Advienne que pourra !... » Sylvie, sa sour, par une attente secrète, dont elle réprime à peine le cri d'impatience : - « Enfin !... » Enfin ! Le cours monotone des jours s'élargit. Va s'élargir le cercle des amours et des haines... Son fils, Marc, dans un sombre enthousiasme dont il n'exprime rien ; mais le décèlent la fièvre de ses mains et ses yeux... Il est donc apparu, le tragique idéal, que redoutait sa faiblesse, mais qu'invoquait en lui la voix d'instincts obscurs, que la jeunesse n'avoue pas, l'appel aux forces enchaînées, qui gisent sous l'ennui d'une époque dépouillée de ses raisons de vivre !...
Il voit partir ses aînés, dans une ivresse d'action et de sacrifice, dont le flot roulera bien des boues, avant qu'il soit longtemps ; mais en ces premiers jours, la source en reste pure, - autant qu'elle peut l'être chez des adolescents, dont l'âme est polluée de troubles éléments. Penché sur le courant, Marc, du bout de la langue, lape ceux-ci et celle-là : - la pureté brûlante de cette immolation, et le limon, au fond.
Il envie et redoute le demain qu'ils vont mordre... Quand il lève les yeux, il rencontre ceux de sa mère. Leurs regards se détournent. Ils se sont compris, assez pour ne pas vouloir se laisser comprendre davantage. Mais ils savent qu'ils marchent tous deux sous la même nuée." Suite de "L'été". Troisième opus de la tétralogie 'L'âme enchantée".
Romain Rolland (1866-1944)
"La guerre n'était pas pour effrayer Annette. Elle pensait :
- « Tout est guerre... »
La guerre sous le masque...
- « ... Je n'ai point peur de te voir, à visage découvert. »
Tous les siens sont, comme elle, de ceux qui reçoivent l'événement avec le moins de révolte. Elle, par cet acquiescement fataliste qu'elle a cueilli sous la lumière de sa récente épreuve :
- « Je suis prête.
Advienne que pourra !... » Sylvie, sa sour, par une attente secrète, dont elle réprime à peine le cri d'impatience : - « Enfin !... » Enfin ! Le cours monotone des jours s'élargit. Va s'élargir le cercle des amours et des haines... Son fils, Marc, dans un sombre enthousiasme dont il n'exprime rien ; mais le décèlent la fièvre de ses mains et ses yeux... Il est donc apparu, le tragique idéal, que redoutait sa faiblesse, mais qu'invoquait en lui la voix d'instincts obscurs, que la jeunesse n'avoue pas, l'appel aux forces enchaînées, qui gisent sous l'ennui d'une époque dépouillée de ses raisons de vivre !...
Il voit partir ses aînés, dans une ivresse d'action et de sacrifice, dont le flot roulera bien des boues, avant qu'il soit longtemps ; mais en ces premiers jours, la source en reste pure, - autant qu'elle peut l'être chez des adolescents, dont l'âme est polluée de troubles éléments. Penché sur le courant, Marc, du bout de la langue, lape ceux-ci et celle-là : - la pureté brûlante de cette immolation, et le limon, au fond.
Il envie et redoute le demain qu'ils vont mordre... Quand il lève les yeux, il rencontre ceux de sa mère. Leurs regards se détournent. Ils se sont compris, assez pour ne pas vouloir se laisser comprendre davantage. Mais ils savent qu'ils marchent tous deux sous la même nuée." Suite de "L'été". Troisième opus de la tétralogie 'L'âme enchantée".
Advienne que pourra !... » Sylvie, sa sour, par une attente secrète, dont elle réprime à peine le cri d'impatience : - « Enfin !... » Enfin ! Le cours monotone des jours s'élargit. Va s'élargir le cercle des amours et des haines... Son fils, Marc, dans un sombre enthousiasme dont il n'exprime rien ; mais le décèlent la fièvre de ses mains et ses yeux... Il est donc apparu, le tragique idéal, que redoutait sa faiblesse, mais qu'invoquait en lui la voix d'instincts obscurs, que la jeunesse n'avoue pas, l'appel aux forces enchaînées, qui gisent sous l'ennui d'une époque dépouillée de ses raisons de vivre !...
Il voit partir ses aînés, dans une ivresse d'action et de sacrifice, dont le flot roulera bien des boues, avant qu'il soit longtemps ; mais en ces premiers jours, la source en reste pure, - autant qu'elle peut l'être chez des adolescents, dont l'âme est polluée de troubles éléments. Penché sur le courant, Marc, du bout de la langue, lape ceux-ci et celle-là : - la pureté brûlante de cette immolation, et le limon, au fond.
Il envie et redoute le demain qu'ils vont mordre... Quand il lève les yeux, il rencontre ceux de sa mère. Leurs regards se détournent. Ils se sont compris, assez pour ne pas vouloir se laisser comprendre davantage. Mais ils savent qu'ils marchent tous deux sous la même nuée." Suite de "L'été". Troisième opus de la tétralogie 'L'âme enchantée".