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Janvier 1945. Une jeune femme, vêtue d'une lourde cape militaire qui la protège à peine du froid, fuit à travers la Pologne et la Tchécoslovaquie. Trois ans plus tard, nous la retrouvons à Buenos aires, où elle a refait sa vie, hantée par son passé. Elle élève un fils, Federico, qui cherche bientôt à savoir, à comprendre ce qu'elle cherche à oublier."Les histoires, on ne les onvente pas, on en hérite", écrivait Edgardo Cozarinsky dans Un ruffian moldave.
Variation sur l'un des moments les plus tragiques de notre Histoire, l'auteur brouille les pistes : au lecteur de distinguer le bien du mal, les bourreaux des victimes...
Mensonges et faux-semblants
À la fin de la Deuxième guerre mondiale, une jeune femme portant un passeport volé à une femme juive fuit l’Allemagne pour l'Argentine. À Buenos Aires, elle élève un fils, qui en 1977 refera le chemin en sens inverse, fuyant la guerre sale et se réfugiant en Europe.
Intéressant, parce que rien n’est ce qu’il apparaît à première vue. La plupart des personnages mentent, et Cozarinsky joue avec nos préjugés et nos attentes de lecteur pour nous induire en erreur.
Si j’ai trouvé la première partie intéressante (et parfois horrifiante, quand on découvre que la jeune femme qu’on plaignait était en fait un des rouages administratifs du Reich, antisémite convaincue et grande admiratrice d’un médecin non nommé qui ressemble fortement à Mengele), la seconde m’a échappée, à cause d’une trop grande méconnaissance de l’histoire contemporaine de l’Argentine.