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Depuis le 1er juillet 2007, les consommateurs français, comme tous les consommateurs de l'Union européenne, peuvent changer de fournisseur d'électricité ou de gaz. Le long processus d'introduction de la concurrence dans le secteur de l'énergie, initié par la Commission européenne dans les années 80, connaît ainsi son aboutissement. La fin du régime de monopole, qui caractérisait la vente d'électricité et de gaz naturel en Europe, se traduit-elle par une meilleure qualité de service et des prix plus faibles '? La théorie économique le prétend.
La réalité est plus incertaine. Les réseaux de distribution restent des monopoles où la concurrence ne peut pas peser sur les prix. La complexité supplémentaire introduite par la libéralisation du secteur ne peut que renchérir les coûts. En raison des difficultés politiques au Moyen-Orient et de la rareté annoncée du pétrole et du gaz naturel, les prix de l'énergie sont en hausse partout dans le monde.
Si l'on tient compte également des ententes entre les grands énergéticiens européens, la libéralisation totale, avec l'abandon des tarifs contrôlés par l'État, pourrait se traduire en France par des hausses du prix de l'électricité et du gaz naturel.
Si les bénéfices pour les consommateurs sont aussi incertains, voire négatifs, la libéralisation du secteur de l'énergie va-t-elle continuer '? Et surtout que doit faire le consommateur '?
