Lettres à Derain

Par : Georges Papazoff, Marcel Aymé

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  • Nombre de pages152
  • FormatePub
  • ISBN2-307-25341-6
  • EAN9782307253419
  • Date de parution01/01/1966
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille2 Mo
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurFeniXX réédition numérique (Debr...

Résumé

Papazoff est un fils authentique de cette étrange et attachante Bulgarie, où les hommes vivent ordinairement cent quarante ans et où il n'est pas bien rare de voir un enfant de quatre ans assommer son bouf d'un coup de poing. Après avoir fait trois guerres, au cours desquelles il se distingua par un appétit énorme, qui épouvanta l'ennemi plusieurs fois, il se mit en marche vers le Nord. Son dessein était de décrocher un diplôme d'architecte entre Munich et Berlin mais, ayant rencontré sur son chemin la peinture non réaliste, il lui prit la taille pour ne plus jamais la lâcher.
Toujours cheminant, ne s'arrêtant que pour boire frais, il arriva à Paris, un soir de 1924 et, guidé par un sûr instinct, s'en fut tout droit à Montparnasse. À cette heure tardive, il ne restait plus - à La Coupole - que quarante et un clients. Papazoff entra dans l'établissement avec la peinture non réaliste qui dansait à son bras et, fixant un regard cruel sur ces pauvres gens qu'il menaçait de son bâton de voyageur, il se mit à rugir : « Chiens de la concrète, si vous ne confessez sur l'heure que ma peinture est la seule qui vaille, vous périrez obscurs ».
Tous les peintres qui se trouvaient là se convertirent aussitôt à l'art abstrait et il y en a d'entre eux qui sont aujourd'hui très célèbres et qui mangent du gigot quand il leur plait. Papazoff est demeuré fidèle à ses amours. Il peint une réalité que personne ne peut voir, ni même entrevoir, celle qui naîtra du fracas d'un monde heurté à un autre et qui éclaboussera les espaces des paraboles électruquées en mortels appels de sirènes.
C'est assez dire que Papazoff, surhomme et surpeintre, est un créateur sans égal.
Papazoff est un fils authentique de cette étrange et attachante Bulgarie, où les hommes vivent ordinairement cent quarante ans et où il n'est pas bien rare de voir un enfant de quatre ans assommer son bouf d'un coup de poing. Après avoir fait trois guerres, au cours desquelles il se distingua par un appétit énorme, qui épouvanta l'ennemi plusieurs fois, il se mit en marche vers le Nord. Son dessein était de décrocher un diplôme d'architecte entre Munich et Berlin mais, ayant rencontré sur son chemin la peinture non réaliste, il lui prit la taille pour ne plus jamais la lâcher.
Toujours cheminant, ne s'arrêtant que pour boire frais, il arriva à Paris, un soir de 1924 et, guidé par un sûr instinct, s'en fut tout droit à Montparnasse. À cette heure tardive, il ne restait plus - à La Coupole - que quarante et un clients. Papazoff entra dans l'établissement avec la peinture non réaliste qui dansait à son bras et, fixant un regard cruel sur ces pauvres gens qu'il menaçait de son bâton de voyageur, il se mit à rugir : « Chiens de la concrète, si vous ne confessez sur l'heure que ma peinture est la seule qui vaille, vous périrez obscurs ».
Tous les peintres qui se trouvaient là se convertirent aussitôt à l'art abstrait et il y en a d'entre eux qui sont aujourd'hui très célèbres et qui mangent du gigot quand il leur plait. Papazoff est demeuré fidèle à ses amours. Il peint une réalité que personne ne peut voir, ni même entrevoir, celle qui naîtra du fracas d'un monde heurté à un autre et qui éclaboussera les espaces des paraboles électruquées en mortels appels de sirènes.
C'est assez dire que Papazoff, surhomme et surpeintre, est un créateur sans égal.
Pope Vassil
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