Les sources du roman dans l’Europe moderne

Par : Philarète Chasles, Gaston Boissier
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  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-38469-257-6
  • EAN9782384692576
  • Date de parution27/08/2023
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant ePub avec ...
  • ÉditeurEditions Homme et Litterature

Résumé

Le roman est le vrai fruit des temps modernes. On retrouve chez nos plus brillants comme chez nos plus sérieux écrivains ce même art délicat de comprendre, de pénétrer et de reproduire les passions, les mours, et les caractères ; il appartient à la fois aux ascètes et aux satiriques modernes, à saint François de Sales et à Nicole, à Shakespeare et à l'abbé Prévost. Le roman est chrétien. Non seulement il est chrétien, mais il est septentrional.
La gloire du roman appartient au nord de l'Europe. C'est là seulement que l'analyse des caractères et l'examen détaillé des individus ont constitué une vaste et fine littérature à la tête de laquelle brillent des noms exclusivement septentrionaux. L'Allemagne seule emploie le mot charakteristik dans un sens impossible à méconnaître, et qui forme une classification critique. En Angleterre, to be a character indique une individualité prononcée, distincte, isolée.
En Italie, en Espagne, rien de tel. Le Midi, père du symbole, ne produit que des types. La commedia dell'arte, essentiellement italienne, vous offre ses masques, qui sont la réduction de l'humanité à de certains types généraux. Arlequin n'est pas un homme, c'est le dieu symbolique de la malice, de l'étourderie et de la gaieté. Cassandre exprime la décrépitude ; Truffaldin, l'avarice ; le capitan Spavento, la forfanterie.
C'est la même synthèse qui, chez les anciens fils du Midi, créait Dave, le représentant de la servitude intrigante, et Gnathon, le symbole du parasitisme. Le Midi tout entier est fidèle à cette tradition. Le beau roman de Cervantès est-il autre chose ? Ses pages, étincelantes de verve et de raison, offrent-elles ces diversités de caractères qui constituent le fond commun du roman septentrional ? Non.
Y trouve-t-on cet emploi de l'analyse septentrionale qui, de nos jours, se tourne en abus ? Non. Là règnent encore deux êtres symboliques Sancho, le corps qui se ménage, et Don Quichotte, l'âme qui court à son héroïque danger. La même trace éclate dans toute la littérature espagnole et italienne. Elle ne moralise point par des exemples individuels, mais par des axiomes généraux.
Le roman est le vrai fruit des temps modernes. On retrouve chez nos plus brillants comme chez nos plus sérieux écrivains ce même art délicat de comprendre, de pénétrer et de reproduire les passions, les mours, et les caractères ; il appartient à la fois aux ascètes et aux satiriques modernes, à saint François de Sales et à Nicole, à Shakespeare et à l'abbé Prévost. Le roman est chrétien. Non seulement il est chrétien, mais il est septentrional.
La gloire du roman appartient au nord de l'Europe. C'est là seulement que l'analyse des caractères et l'examen détaillé des individus ont constitué une vaste et fine littérature à la tête de laquelle brillent des noms exclusivement septentrionaux. L'Allemagne seule emploie le mot charakteristik dans un sens impossible à méconnaître, et qui forme une classification critique. En Angleterre, to be a character indique une individualité prononcée, distincte, isolée.
En Italie, en Espagne, rien de tel. Le Midi, père du symbole, ne produit que des types. La commedia dell'arte, essentiellement italienne, vous offre ses masques, qui sont la réduction de l'humanité à de certains types généraux. Arlequin n'est pas un homme, c'est le dieu symbolique de la malice, de l'étourderie et de la gaieté. Cassandre exprime la décrépitude ; Truffaldin, l'avarice ; le capitan Spavento, la forfanterie.
C'est la même synthèse qui, chez les anciens fils du Midi, créait Dave, le représentant de la servitude intrigante, et Gnathon, le symbole du parasitisme. Le Midi tout entier est fidèle à cette tradition. Le beau roman de Cervantès est-il autre chose ? Ses pages, étincelantes de verve et de raison, offrent-elles ces diversités de caractères qui constituent le fond commun du roman septentrional ? Non.
Y trouve-t-on cet emploi de l'analyse septentrionale qui, de nos jours, se tourne en abus ? Non. Là règnent encore deux êtres symboliques Sancho, le corps qui se ménage, et Don Quichotte, l'âme qui court à son héroïque danger. La même trace éclate dans toute la littérature espagnole et italienne. Elle ne moralise point par des exemples individuels, mais par des axiomes généraux.
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