Les Soeurs de Solitude. Femmes et esclavage aux Antilles du XVIIe au XIXe siècle
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- Nombre de pages276
- FormatMulti-format
- ISBN978-2-7535-6732-0
- EAN9782753567320
- Date de parution09/10/2019
- Protection num.NC
- Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
- ÉditeurPresses universitaires de Rennes
- PréfacierOlivier Pétré-Grenouilleau
Résumé
À la base de l'esclavage aux Antilles, où sévit le système de la plantation, on trouve le ravalement de l'esclave au rang d'une « marchandise » corvéable et malléable à merci, mais - et c'est là où réside l'originalité de la thèse d'Arlette Gautier -, on constate une division sexuelle du travail : aux esclaves hommes, la technique, les outils, voire les armes, aux esclaves femmes, la fonction de reproduction, les travaux peu qualifiants, ce qui n'exclut ni leur périllosité ni leur pénibilité.
Et parce que le maître blanc perpétue dans l'esclavage sa propre idéologie du pouvoir viril, parce que l'esclave homme y trouve partiellement son compte dans des conditions qui restent inhumaines, l'abolition de l'esclavage n'entraînera pas la fin de la suprématie masculine et la domination de la femme par l'homme. Arlette Gautier, tout en procédant à une rigoureuse investigation scientifique, aborde le sujet à partir d'un point de vue dérangeant, celui des femmes revendiquant, à travers les vicissitudes de l'histoire, le juste prix de leur travail social, renvoyant presque dos à dos le maître blanc et le mari noir.
Cependant, elle évite l'écueil de la simplification abusive, car l'esclavage demeure d'une grande complexité, et dans ce contexte impitoyable, la lutte pour la survie était un facteur qui déterminait tous les comportements. « Dévoiler cette histoire, nous dit l'auteur, c'est commencer à expliquer bien des problèmes actuels. » « Arlette Gautier a bien montré que cette division des compétences et du travail a maintenu et aggravé la subordination des femmes, de sorte que l'esclavage, loin de niveler le sort des hommes et des femmes, a abouti au contraire à un abaissement supplémentaire de la femme dans la maisonnée blanche et bientôt dans la famille noire, car elle ne bénéficiait plus, dans une société noire éclatée ou en miettes, des sauvegardes et privilèges dont naguère la femme noire était assurée en Afrique.
» (Marc Ferro, EHESS.)
Et parce que le maître blanc perpétue dans l'esclavage sa propre idéologie du pouvoir viril, parce que l'esclave homme y trouve partiellement son compte dans des conditions qui restent inhumaines, l'abolition de l'esclavage n'entraînera pas la fin de la suprématie masculine et la domination de la femme par l'homme. Arlette Gautier, tout en procédant à une rigoureuse investigation scientifique, aborde le sujet à partir d'un point de vue dérangeant, celui des femmes revendiquant, à travers les vicissitudes de l'histoire, le juste prix de leur travail social, renvoyant presque dos à dos le maître blanc et le mari noir.
Cependant, elle évite l'écueil de la simplification abusive, car l'esclavage demeure d'une grande complexité, et dans ce contexte impitoyable, la lutte pour la survie était un facteur qui déterminait tous les comportements. « Dévoiler cette histoire, nous dit l'auteur, c'est commencer à expliquer bien des problèmes actuels. » « Arlette Gautier a bien montré que cette division des compétences et du travail a maintenu et aggravé la subordination des femmes, de sorte que l'esclavage, loin de niveler le sort des hommes et des femmes, a abouti au contraire à un abaissement supplémentaire de la femme dans la maisonnée blanche et bientôt dans la famille noire, car elle ne bénéficiait plus, dans une société noire éclatée ou en miettes, des sauvegardes et privilèges dont naguère la femme noire était assurée en Afrique.
» (Marc Ferro, EHESS.)
À la base de l'esclavage aux Antilles, où sévit le système de la plantation, on trouve le ravalement de l'esclave au rang d'une « marchandise » corvéable et malléable à merci, mais - et c'est là où réside l'originalité de la thèse d'Arlette Gautier -, on constate une division sexuelle du travail : aux esclaves hommes, la technique, les outils, voire les armes, aux esclaves femmes, la fonction de reproduction, les travaux peu qualifiants, ce qui n'exclut ni leur périllosité ni leur pénibilité.
Et parce que le maître blanc perpétue dans l'esclavage sa propre idéologie du pouvoir viril, parce que l'esclave homme y trouve partiellement son compte dans des conditions qui restent inhumaines, l'abolition de l'esclavage n'entraînera pas la fin de la suprématie masculine et la domination de la femme par l'homme. Arlette Gautier, tout en procédant à une rigoureuse investigation scientifique, aborde le sujet à partir d'un point de vue dérangeant, celui des femmes revendiquant, à travers les vicissitudes de l'histoire, le juste prix de leur travail social, renvoyant presque dos à dos le maître blanc et le mari noir.
Cependant, elle évite l'écueil de la simplification abusive, car l'esclavage demeure d'une grande complexité, et dans ce contexte impitoyable, la lutte pour la survie était un facteur qui déterminait tous les comportements. « Dévoiler cette histoire, nous dit l'auteur, c'est commencer à expliquer bien des problèmes actuels. » « Arlette Gautier a bien montré que cette division des compétences et du travail a maintenu et aggravé la subordination des femmes, de sorte que l'esclavage, loin de niveler le sort des hommes et des femmes, a abouti au contraire à un abaissement supplémentaire de la femme dans la maisonnée blanche et bientôt dans la famille noire, car elle ne bénéficiait plus, dans une société noire éclatée ou en miettes, des sauvegardes et privilèges dont naguère la femme noire était assurée en Afrique.
» (Marc Ferro, EHESS.)
Et parce que le maître blanc perpétue dans l'esclavage sa propre idéologie du pouvoir viril, parce que l'esclave homme y trouve partiellement son compte dans des conditions qui restent inhumaines, l'abolition de l'esclavage n'entraînera pas la fin de la suprématie masculine et la domination de la femme par l'homme. Arlette Gautier, tout en procédant à une rigoureuse investigation scientifique, aborde le sujet à partir d'un point de vue dérangeant, celui des femmes revendiquant, à travers les vicissitudes de l'histoire, le juste prix de leur travail social, renvoyant presque dos à dos le maître blanc et le mari noir.
Cependant, elle évite l'écueil de la simplification abusive, car l'esclavage demeure d'une grande complexité, et dans ce contexte impitoyable, la lutte pour la survie était un facteur qui déterminait tous les comportements. « Dévoiler cette histoire, nous dit l'auteur, c'est commencer à expliquer bien des problèmes actuels. » « Arlette Gautier a bien montré que cette division des compétences et du travail a maintenu et aggravé la subordination des femmes, de sorte que l'esclavage, loin de niveler le sort des hommes et des femmes, a abouti au contraire à un abaissement supplémentaire de la femme dans la maisonnée blanche et bientôt dans la famille noire, car elle ne bénéficiait plus, dans une société noire éclatée ou en miettes, des sauvegardes et privilèges dont naguère la femme noire était assurée en Afrique.
» (Marc Ferro, EHESS.)