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Ce roman a pour cadre une sublime demeure, « L'Agapanthe », située au cap d'Antibes. Laure, la narratrice et Marie, deux sours d'une trentaine d'années, veulent à tout prix empêcher leur père de vendre cette maison où depuis toujours elles passent leurs étés. Elles vont donc organiser un casting de riches prétendants dans l'espoir que l'un d'eux, en épousant l'une des sours, sauve « L'Agapanthe ».
Ainsi, pendant quatre week-ends du même été, vont défiler les éventuels prétendants. C'est le point de départ d'une comédie de mours où Cécile David-Weill décrit un milieu, la très haute bourgeoisie d'affaires, bousculé entre les anciennes élites et les nouvelles. Le trader, l'actrice, le couturier, l'aigrefin, le boute-en-train, le pique-assiette, le mondain, la canaille, se succèdent alors au rythme d'une comédie humaine tendre et acide.
Des Russes s'en mêlent, on aperçoit Madonna et Pénélope Cruz, et d'autres, beaucoup d'autres, sont aisément reconnaissables sous leurs patronymes d'emprunt. L'Agapanthe restera-t-elle dans la famille ? Quel « prétendant » l'emportera ? Cela a peu d'importance, au fond. Cécile David-Weill n'a voulu, dans ce livre, que décrire un milieu qu'elle connaît bien. On s'y divertit à chaque page. En s'instruisant, bien sûr, sur les mours d'une classe sociale qui, finalement, n'est pas plus à l'abri qu'une autre sous les lambris dorés de ses belles villégiatures.
Protocole quand tu nous tiens
Voici un roman qui a fait grand bruit dans la haute société. Des parents fortunés reçoivent, tous les étés, des invités triés sur le volet dans leur maison du Cap d’Antibes. Ils décident de vendre cette demeure mais Marie et Laure, leurs deux filles, y sont très attachées d’où leur idée de chercher un « bon parti » afin de sauver la bâtisse. L’auteur nous présente un kaléidoscope de portraits caricaturés et de coutumes d’une « civilisation » en voie d’extinction qui y sont dépeintes avec légèreté et humour. Ici, tout est luxe non ostentatoire et leçon de savoir-vivre. On a l’impression d’être spectateur et d’avoir été invité dans cette « Bonne Maison ». Il faut savoir que l’auteur, fille d’un célèbre banquier, y décrit un univers, quoique romancé, qui est le sien bien qu’à l’heure actuelle il paraisse très désuet même dans les hautes sphères. En bref, roman agréable à lire qui nous fait sourire rempli de savoir-vivre d'une autre époque.